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VivaTech 2022 : ce qu'il faut retenir !

#blog Dernière mise à jour : 04/08/2022

Voici en deux articles notre compte rendu de l’édition 2022 de Viva Tech.

Cette première partie a pour objectif, que dis-je, pour ambition, de présenter l’événement : son rôle, son impact sur les start-ups françaises et le monde de la French Tech en général.

Dans la seconde partie, nous nous attacherons à vous présenter l’ensemble des pépites que nous avons pu rencontrer en deux jours et demi.

VivaTech: la grand-messe des start-ups et de l’innovation française.

Pour comprendre l’engouement de cet événement, il faut bien mesurer qu’il est à la hauteur de son impact économique tant sur les jeunes start-ups françaises que pour ses grands groupes et même pour la France en général.
En quelques mots, VivaTech est aux startupers ce que la finale de la Coupe de France est aux amateurs de foot, Roland-Garros aux amateurs de tennis, le salon de l’agriculture aux producteurs français.

Durant le salon VivaTech se côtoient au même endroit le fleuron de start-ups françaises venu présenter ses chef-d’œuvres, les grands groupes français avides de partenariat avec des structures plus innovantes et plus agiles, des investisseurs du monde entier à la recherche du “prochain Google” ou du “prochain Facebook” dans lequel investir dès maintenant. Et évidemment les délégations étrangères, venues présenter elles aussi leurs start-ups et voir de plus près cette fameuse French Tech que le monde nous envie.

Le salon VivaTech n’a pas de thème à proprement parler puisque l’innovation est transverse à tous les domaines d’activité. Ceci étant, nous avons bien noté que l’écologie, le développement durable et les problématiques associées étaient des sujets de plus en plus présents parmi les start-ups. On regrette seulement l’absence des pôles de compétitivité, qu’on espérait voir à un tel événement.

 

VivaTech : un succès en deux actes.

Premier Acte : L’événement

Le premier succès de VivaTech consiste à créer l’événement. Dans la même salle durant trois jours, plus de 1 800 start-ups ont présenté leur innovation à de potentiels clients et/ou de potentiels investisseurs.

Il y a grosso modo deux méthodes pour qu’une start-up ait un stand à VivaTech :
Soit elle paye sa place ou alors elle participe aux concours de startups.
Soit elle est invitée par une délégation – il en existe deux types :

Les délégations régionales, les régions ou les pays étrangers qui viennent promouvoir leur startups et aussi attirer d’autres projets sur leur territoire. Parmi elles, JETRO, l’Organisation Japonaise du Commerce Extérieur, et l’Ukraine présentent leurs startups désireuses de se faire connaître du marché européen.

L’objectif de Jetro est de faciliter les échanges économiques mais aussi culturels entre les entreprises Françaises et Japonaises. Selon Iéaki TAKEDA, directeur de Jetro, les entreprises ont tout à gagner en mettant en commun leur différences culturelles. Si une startup française souhaite s’établir au Japon, Jetro l’accompagnera et pourra même lui fournir des locaux !

La délégation Ukrainienne est venue présenter des startups désireuses de se développer en Europe. Et Frenchtech oblige, elles ont commencé par la France !
Si le président ukrainien est apparu sous forme d’hologramme, contexte oblige, la Russie n’était en revanche pas présente.

Et les grands groupes qui viennent présenter les start-ups de leur accélérateur et cultiver ainsi leur marques employeur auprès des jeunes générations de plus en plus exigeantes.

Les écoles d’ingénieurs et leurs étudiants ont également pris part à l’événement. Parmi elles, l’Institut Polytechnique de Paris, l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et métiers ou encore l’Institut Mines-Télécom présentent leurs innovations dans l’espoir de trouver des partenaires.

Ensuite viennent les institutions : plusieurs ministères, l’armée Française, la DGSE, ont des stands à VivaTech. L’armée met en avant le programme de l’Agence Innovation Défense mis en place par la DGA afin de structurer et faciliter les échanges commerciaux avec des sociétés innovantes. La DGSE cherche quant à elle des partenaires innovants qui pourraient l’aider dans son action de protection des intérêts français.
Avec ce format, VivaTech attire un groupe homogène de start-ups et ravit son public.

Parmi les délégations, une des plus attendues était évidemment celle de la French Tech. Cette année, elle a choisi de mettre en avant uniquement des start-ups de la Green Tech et en a d’ailleurs profité pour annoncer la deuxième promotion du programme French Tech Green 20 : vingt start-ups Green Tech capables de devenir des leaders technologiques de la transition écologique. Clara Chappaz, directrice de la French Tech annonce : “Nous avons décidé de mettre en avant le secteur de la transition écologique”, rappelant l’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés.

Comme chaque année, Le Village by CA, incubateur du Crédit Agricole, est venu avec ses startups. Parmi elles, une a particulièrement capté notre attention : Sensivic, qui a mis en place un détecteur sonore permettant de détecter des bruits suspects dans un environnement bruyant à l’aide d’une intelligence artificielle ; à noter que leur détecteur s’ajoute aux systèmes de sécurité existants.

Orange Ventures, incubateur d’Orange, a également amené ses startups. Kumulus, une des nombreuses startups de l’incubateur, a une mission : fournir de l’eau potable d’une manière économique et durable. Pour cela, elle a conçu une machine qui crée de l’eau potable à partir d’air ! Nous avons d’ailleurs pu observer une des machines, amenées au salon pour l’occasion.

L’Inria, L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique n’a évidemment pas manqué le rendez-vous. Son objectif durant ce salon était clair : mettre en avant les entreprises créées dans son Startup Studio, mis en place afin de favoriser l’émergence de projets entrepreneuriaux qui ont recours aux technologies du numérique. Pour cela, elle fourni aux porteurs de projet financement et accompagnement.

Deuxième Acte : La communication autour de VivaTech

De l’autre côté c’est la machine Publicis qui fait monter la sauce et qui arrive à capter l’attention d’une multitude d’acteurs périphériques et au final monopolise l’attention de toute la scène start-up durant quatre jours consécutifs.
LVMH a également eu du succès et a d’ailleurs profité de l’événement pour révéler le palmarès de son Innovation Award, et son grand gagnant Toshi. Plusieurs Awards ont été attribués : dans la catégorie Sustainability c’est la startup WeTurn qui transforme les invendus et les textiles en nouveaux fils recyclés et tissus de qualité qui remporte le prix.

Le Président de la République a d’ailleurs fait une apparition sur le salon vendredi soir et a mis à jour son objectif en annonçant la cible de 100 licornes françaises d’ici 2030 dont 25 liées à l’écologie et au développement durable. D’ailleurs ça tombe bien, la French Tech a eu sa première licorne Green la semaine dernière : Ecovadis

VivaTech est un salon professionnel ou le principal intérêt est de multiplier les rencontres en un minimum de temps. Mais pas que…