Votre startup est-elle concernée par le bilan carbone ?

Aujourd’hui, jour du dépassement. La prise de conscience écologique est maintenant indispensable…
Inutile de rappeler Tchernobyl, Bhopal, Valdez, Fukushima, le golfe du Mexique, ou encore l’Erika pour se rendre compte que l’action de l’Homme a un impact très concret et très mesurable sur notre environnement.

Et si vous pensez que, parce que vous êtes une startup, et non une de ces multinationales de l’énergie, vous n’aurez pas d’impact, détrompez-vous !

 

Pourquoi est-ce que l’écologie est importante ?

 

En un graphique :

Source : rapport du Giec 2023

 

Si on prend uniquement l’axe des températures et de leurs conséquences, on constate que la température moyenne sur terre (et en mer) a considérablement augmentée ces dernières années. L’effet domino de ces hausses sont :

• Élévation du niveau de la mer (et donc la disparition de surface terrestre…),
• Augmentation des périodes/zones de sécheresse et donc la diminution de surface cultivable (et donc moins de frites dans ton assiette)
• Intensification des phénomènes météorologiques violents (orages, ouragans etc etc)

 

Comment une entreprise peut diminuer son bilan carbone ?

Difficile de répondre simplement à la question étant donné le nombre de startups, d’initiatives et de solutions disponibles ! Toutefois, nous allons vous présenter quelques tips.

Tout d’abord, il faut bien comprendre ce qu’est le Green it ou “l’Informatique Durable” et les solutions qu’il propose.
Green IT rassemble l’ensemble des techniques et outils pour diminuer de manières pertinentes l’impact carbone de l’Homme et des entreprises. Cela passe par l’analyse, la création de nouveaux outils, de techniques et de matériels.

Les principaux leviers de l’Eco-IT sont la toxicité des composants et la consommation énergétique des terminaux.

L’exemple souvent utilisé pour illustrer le Green IT est celui des datacenters dont les axes d’améliorations sont multiples :
Bien que les nouveaux serveurs sont conçus pour consommer moins, les datacenters cherchent à optimiser leur consommation et gestion d’énergie.
Certains optent pour l’utilisation des ressources naturelles pour refroidir les machines comme par exemple Facebook qui utilise le vent froid de la Norvège.
D’autres décident de réutiliser la chaleur créée pour chauffer des piscines municipales. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !

Alors même si votre startup n’a pas (encore) une palanquée de datacenters à travers la planète, vous pouvez (déjà) faire une différence !

Entrepreneurs, vous pouvez faire un bilan carbone de votre activité… Commencer par lister les différentes sources de consommation énergétique liées à votre entreprise / activité ne peut être qu’un bon début !

Le calcul de l’émission de votre entreprise est découpé en scope :

Source : ghgprotocol.org

 

1er scope : les émissions directes, liées à la production de votre produit ou service.

2eme scope : les émissions indirectes en amont liées à l’énergie

3ème scope :  les émissions indirectes en amont et aval, non liées à l’énergie. Et c’est là souvent là que tout se joue !

 

Si on considère que 65% du bilan carbone de l’informatique est dû à la fabrication du matériel information (pc, écran, serveur, data center), acheter du matériel de seconde main peut-être une bonne idée et un premier geste!

Mais attention, un bon achat ne suffit pas, il faut l’entretenir. Veillez bien à passer l’aspiro et à vérifier l’état de la ventilation ou des circuits de refroidissement !

 

Les bonnes pratiques déjà identifiées :

Lorsque vous êtes dans vos bureaux, vous pouvez privilégier une connexion wifi sur vos smartphone, plutôt que les réseaux data (4G ou 5G). En plus de sauver votre forfait et de mieux capter, la connexion wifi consomme beaucoup moins.

Par ailleurs, ne lésinez pas avec l’entretien des câbles d’alimentation ! 25% des incendies ont une origine électrique et les incendies sont mauvais pour le bilan carbone.

Si vous avez un site web à fort trafic, vous pouvez optimiser votre site web afin de limiter les émissions. Une solution telle que WebVert est parfaite !

Autre outil : toutes les entreprises peuvent mesurer l’acv produit pour s’assurer qu’ils ne sont pas en train de louper des opportunités mais surtout pour identifier d’éventuels points d’améliorations.

Il y a la mouvance low tech, dont l’objectif est de privilégier notre planète plutôt que la dernière fonctionnalité en 3D du métavers avec paiement en bitcoin directement intégré dans ton slip. Avec des produits respectueux de notre planète, des enfants et de vous aussi. Parce que vous le valez vraiment.

Enfin si vous souhaitez connaître les manières d’évaluer l’empreinte environnementale du numérique ou même participer à l’amélioration de son état de l’art en Open Source et en Open Science, vous avez le collectif Boavizta.

 

Conclusion :

L’écologie est l’affaire de tous, certes, mais les entreprises représentent le levier le plus important. Ce ne sont pas trois pots de yaourts dans la mauvaise poubelle qui vont causer la fin du monde.

Alors que si les 3,8 millions d’entreprises françaises, 23 millions en Europe, 577 millions dans le monde arrêtaient de gâcher, ou tout simplement commençaient simplement à faire attention… ça irait beaucoup mieux !