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Diversidays dévoile les 16 entrepreneur.es de Saint-Ouen issus de la 7ème édition du Leadership Program

#news Dernière mise à jour : 15/02/2023 à 16:19
  • Fondateurs : Anthony Babkine

16 entrepreneur·es à impact révélés par Diversidays à Saint-Ouen-sur-Seine

Les lauréats sont issus de la 7ème édition du Leadership Program de Diversidays en Seine-Saint-Denis en partenariat avec la ville de Saint-Ouen-sur-Seine, qui vise à booster des entrepreneur·es sous-représentés dans le monde de la Tech et qui souhaitent avoir un impact positif sur la société

Diversidays, association nationale d’égalité des chances créée en 2017 qui prône le numérique comme accélérateur de diversité, dévoile aujourd’hui les 16 entrepreneur.es de Saint-Ouen issus de la 7ème édition du Leadership Program.

Faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs à impact
Pour faire bouger les lignes, Diversidays vient en soutien à des entrepreneurs sous-représentés dans la Tech et l’entrepreneuriat à impact, pour :
accélérer leurs projets, à travers un programme de 120h qui vise à les faire monter en compétence de manière très rapide : de la stratégie autour des entreprises à impact, compétences Tech, des conseils sur les modes de financement…renforcer leur réseau, leur visibilité et leur confiance en eux,
favoriser l’inclusion sociale dans l’écosystème entrepreneurial en France.
Pour cela, depuis 2017, le Leadership Program a accompagné 280 entrepreneur.es en France.

Les portraits des 16 entrepreneur·es 2023 de Saint-Ouen
Thierry Salah : lamadre
Né à Melun, Thierry Salah est le cofondateur de Lamadre, une plateforme conversationnelle dédiée aux 16-30 ans propulsée par l’IA. Selon l’OCDE, il faudrait six générations pour changer de classe sociale. Cette affirmation qui ressemble à un adage populaire, Thierry l’a remisée aux oubliettes : il a enjambé les six marches en un seul saut, changeant sa condition, grâce à l’accompagnement assidu de sa mère. Se définissant comme un transclasse, celui qui a étudié à l’université Panthéon-Assas est convaincu qu’une information de qualité permet de faire les bons choix, notamment à l’ère de l’infobésité et des fake news. Lamadre est programmée pour donner des réponses exactes, précises et fiables à des problématiques financières, professionnelles, académiques, ou liées à la santé mentale. Son objectif : redonner une information utile pour que tout jeune puisse saisir sa chance… et rendre hommage à la détermination de sa Madre.

Nadia Aftis : FKM Mobilité
Nadia a créé FKM Mobilité pour pallier une injustice criante : celle du manque de transports dédiés aux personnes atteintes de handicap. Un pari qui lui vient d’une expérience personnelle, et qu’elle veut relever pour toute une génération. Contrainte d’inscrire son fils, atteint d’un handicap invisible, dans un club spécialisé situé à plus d’une heure de chez elle, elle se rend compte que l’un des principaux problèmes pour les familles comme la sienne est le transport. “On punit les personnes en situation de handicap”. A l’aube des Jeux Olympiques, celle qui estime que la France n’est pas prête à accueillir toutes les personnes en situation de handicap pour aller voir ces jeux transforme son questionnement en action : aujourd’hui, FKM Mobilité propose une solution de transport à toutes celles et ceux qui ont une activité sportive ou culturelle. Elle est portée par une vision à long terme : rendre les clubs de sport handi réellement adaptés à tous et toutes.

Pamela Panou : Madjela
Pamela est la créatrice de Madjela, une librairie en ligne qui promeut la représentation des différences dans la littérature jeunesse. Un pari ambitieux, quand on sait la difficulté d’accéder à des livres mettant en avant la diversité sous tous ses aspects. L’histoire de Madjela commence dans l’enfance de nombreuses petites filles jugées différentes. Parce qu’elle croit fermement en la richesse que recèle la diversité culturelle dans la littérature, Pamela choisit d’agir sur les livres pour enfants. Elle lance alors sa librairie en ligne, avec l’intention d’inverser les rapports grâce à l’ouverture d’esprit. Pour elle, les discriminations proviennent en grande partie de la méconnaissance de l’autre. Fournir à tous les enfants, quel que soit leur âge, des livres qui parlent d’eux et des autres, c’est ouvrir l’esprit et agir sur le rapport à la différence. C’est permettre à d’autres petites filles de ne plus avoir peur de briller, d’oser rayonner et prendre leur place. Un pari vital pour l’avenir.

Mounia Kahlaoui : Agence Moumoune
Née en Seine-Saint-Denis, Mounia est la créatrice d’une structure d’un nouveau genre, l’Agence Moumoune, une agence de mannequin inclusive qui célèbre la diversité des corps, valorise la perception du handicap et de la différence physique.
Constatant que de nombreux jeunes souhaitent se défaire de leurs marqueurs identitaires pour ressembler aux autres, plus clairs de peau, plus minces, plus “acceptables” aux yeux de la société, Mounia, passionnée de mode et de dessin, décide de sensibiliser à la différence et permettre une meilleure représentativité de la France plurielle d’aujourd’hui. Elle obtient une licence pour créer sa propre agence de mannequins. Son conseil à ceux que l’on taxe trop rapidement de rêveurs : ne pas écouter les on-dit, tenter l’expérience, tracer sa propre route. Et devenir soi-même acteur du changement que l’on souhaite.

Jade Vergriette : neeedco
Jade est la fondatrice de neeedco, plateforme de matching dédiée au secteur de l’audiovisuel et du cinéma. S’interrogeant sur le poids des préjugés raciaux pouvant peser sur sa fille, elle décide de changer la donne en passant par ce média qui agit le plus efficacement sur l’imaginaire collectif.
Elle crée neeedco, un réseau affinitaire qui s’appuie sur un algorithme de matching. Son ambition : permettre à l’ensemble des acteurs de l’audiovisuel et du cinéma d’avoir accès à un réseau qui réponde à des valeurs et à des intérêts artistiques communs. La plateforme indique aux recruteurs les profils correspondant à leurs attentes, se faisant garante de l’objectivité et de l’égalité des chances. Réseau solidaire, neeedco reverse ses bénéfices, sous forme de mécénat, pour soutenir les projets audiovisuels ou cinématographiques à impact.

Joel Kiama et Emrick Dreck : Munemjo
Joël et Emrick produisent des jeux-vidéos qui enseignent l’histoire et la culture africaines. Arrivé très jeune en France après avoir assisté aux affres du conflit civil au Congo-Kinshasa, le jeune homme d’origine congolaise et haïtienne voit le monde avec la maturité d’un âge plus avancé. Il se rêve footballeur, puis la vie le dirige vers l’entrepreneuriat, ce qui le met en contact avec des personnalités inspirantes (Soprano, Maître Gim’s, Big Flo & Oly). A l’EM Normandie, il rencontre Emrick, un de ces élèves dont l’intelligence frénétique dépasse certains enseignants non préparés. Heureusement, les livres et les nombreux mentors qui croisent sa route le confortent dans l’idée qu’il est promis à de grands projets. Lorsqu’une de ses tantes lui affirme être sa propre patronne, sa décision est prise : son diplôme et une expérience chez Thalès en poche, il devient entrepreneur.
Munemjo, studio de jeux vidéo mobile et PC nourri par une encyclopédie, est le fruit de leur rencontre. Une réponse au manque de représentation de l’univers africain dans les jeux-vidéo et à la quête identitaire des afro-descendants.

Mamedy Kanoute & Deeric Kouassi : Tera Grand Paris
Né à Bobigny, Mamedy a toujours eu en lui le feu de l’entreprenariat. Il commence à travailler dès le lycée, dans l’enseigne Metro, parce que dans sa culture un homme de son âge doit être capable de gagner sa vie. Les patrons de l’agroalimentaire lui transmettent l’envie d’entreprendre. Derrick, son ami d’enfance, cherche lui aussi sa voie après un BTS d’assistant technique d’ingénieur, et se découvre une appétence pour la création d’entreprise. Son parcours atypique, marqué par l’envie de changer la donne par l’entrepreneuriat, l’amène à monter plusieurs entreprises. Ensemble, ils repèrent une faille qu’ils peuvent combler : le manque d’engins de déplacement personnel en banlieue, particulièrement flagrant au plus fort de la pandémie de COvid19. Deerick et Mamedy créent alors Tera Grand Paris, la première entreprise de location de scooters électriques. Avec deux objectifs : rendre accessible le déplacement en banlieue, et renforcer l’implication de la périphérie dans le combat écologique. Aujourd’hui, ils ont la joie de compter parmi leurs clients des salariés de grands groupes tels que Publicis.

Sofiane Chemlal et Mohamed Abdi : StudEat
Issus de l’université et d’une école de commerce, Sofiane et Mohamed se connaissent depuis plusieurs années. Sofiane a fait l’expérience de l’isolement ; Mohamed y a assisté lorsqu’il distribuait des colis alimentaires durant le confinement occasionné par la Covid19. Les deux amis donnent le jour à leur idéal commun : agir sur la solitude et la précarité des étudiants, grâce à une application de socialisation. Application à visée solidaire, StudEat permet à des étudiants de se retrouver régulièrement à l’heure des repas. Plus qu’un déjeuner partagé, c’est une opportunité de faire de belles rencontres, de créer son réseau, de sortir de l’isolement et de la précarité. Une ambition qui répond au mantra de ses deux fondateurs : mille personnes dans un réseau valent mieux que mille euros dans le compte en banque.

Younes Benabbou : Save Dany
Younes a toujours souhaité avoir un impact sur la vie des autres. D’abord étudiant en biologie, il se lance dans la prévention des risques professionnels. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est de pouvoir identifier des actions concrètes et efficaces en entreprise, où les messages concernant la santé et la sécurité individuelle sont souvent inefficaces. C’est pour cette raison qu’il a créé Save Dany, une application qui recouvre deux aspects des risques professionnels : d’un côté, la sensibilisation des salariés aux risques, à travers un jeu. De l’autre, une cartographie des risques maîtrisés ou non par les employés.
Aujourd’hui, Save Dany compte 600 salarié·es sensibilisé·es aux risques professionnels, et reverse une partie de ses bénéfices à des associations humanitaires.

Killian Noviant : StudHomy
Self-made man, Killian s’est construit un parcours ambitieux. Préférant écouter ses aspirations plutôt que les limitations, aidé en cela par sa sœur qui la première a cru en lui, il décide de créer StudHomy, une plateforme de mise en relation entre propriétaires immobiliers et étudiants. Il lutte, à travers cette idée, contre un certain déterminisme qui empêchent des étudiants de banlieue de prétendre à un logement étudiant. Le principe est simple : d’un côté, rassurer les propriétaires de logements étudiants, et de l’autre, donner confiance aux étudiants. En parallèle, StudHomy fournit des informations sur le logement étudiant afin de faire tomber les barrières et de le rendre accessible au plus grand nombre. Son objectif dans cinq ans : étendre ses services à l’échelle nationale !

Anoureth Pongrattana et Aurélien Gabdou Baroa : Ball’n’Connect
L’un est freelance passionné de basket, l’autre est un basketteur reconnu. Tous deux sont animés par le feu de l’entreprenariat. Anoureth est plutôt tourné vers les métiers de la tech ; Aurélien Gabdou, qui articule toute sa vie autour du basket, a été remarqué par un entraîneur là où il a grandi, et a joué jusqu’en Nationale 3. Tous deux se rencontrent lors d’un concours pour startups, et se rendent compte qu’ils sont confrontés à la même difficulté : accéder à un terrain pour s’entraîner, trouver des joueurs du même niveau que soi pour organiser des matchs. Interpellés par cette préoccupation commune, ils lancent un sondage sur les réseaux sociaux et réalisent que leur problématique est partagée par de nombreux basketteurs. C’est la naissance de Ball’n’Connect : plus qu’une application, c’est un projet sociétal ayant le pouvoir de favoriser l’accès au sport pour le plus grand nombre, de soutenir les passions partagées, de lancer une nouvelle dynamique autour du sport dans toutes les villes.

Wassim Benouis : StudiAva
Originaire des Bouches-du-Rhône, Wassim suit une classe préparatoire scientifique avant de réussir le concours d’entrée à l’ESTP. Il est encore étudiant lorsqu’il crée StudiAva, une application qui répond à une ambition forte : permettre à tous les jeunes de s’informer sur toutes les possibilités qui leur sont offertes en termes d’études. En effet, lorsqu’il se confronte au monde des grandes écoles, il réalise que tout le monde n’a pas accès aux bonnes ressources avant de s’orienter. C’est pourquoi StudiAva veut se positionner comme la référence de l’orientation, en donnant à chaque jeune l’occasion de définir ses objectifs, ses envies. L’application indique ensuite à l’étudiant l’école et les formations qui lui correspondent. Un succès, puisqu’à l’heure actuelle StudiAva a accompagné plus d’une centaine d’élèves.

Un objectif : 200 nouveaux entrepreneur·es de la diversité en 2023
Le 29 novembre 2022, l’association Diversidays a reçu une bourse d’un million d’euros de Google.org pour son programme Leadership Program et a pu confirmer des ambitions très fortes pour 2023, qui débute avec cette nouvelle promotion à Saint-Ouen : passer à l’échelle nationale le programme pour permettre à 200 nouveaux entrepreneurs de casser le plafond de verre en 2023
faire en sorte que les entrepreneur·es des territoires, issus de la diversité et souhaitant avoir un impact positif sur la société soient représentés dans la Tech
sortir des grandes villes en allant chercher les talents partout où ils sont
s’inscrire dans l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 en accompagnant les porteurs et porteuses de projets à impact qui s’inscrivent dans une thématique des Jeux.

“Nous allons chercher les entrepreneurs qui ont une idée, un projet, de l’impact et une grande envie de réussir. Ils veulent briser le plafond de verre et on va les y aider.”. affirme Anthony Babkine, cofondateur et délégué général de Diversidays.

Iris Avital, Responsable des Programmes de Diversidays complète : “Notre objectif est d’aller dans 10 villes en France sur les deux prochaines années pour accompagner les entrepreneur·es, les aider à concevoir ou affiner leur stratégie, renforcer leur confiance en eux et leur réseau, leur proposer une incubation au sein de structures partenaires, faciliter leurs levées de fonds et leur permettre de gagner en visibilité.”