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Le télétravail, un critère important dans le recrutement des salariés

#blog Dernière mise à jour : 06/02/2023

Depuis la crise du Covid-19, le télétravail est entré dans les mœurs des salariés français. Toutefois, au 100 % à distance, la majorité préfère un modèle hybride, qui allie autonomie et connexion avec les collègues. Sur un marché marqué par des difficultés de recrutement sur de nombreux secteurs, les dirigeants d’entreprise doivent tenir compte des nouvelles attentes des actuels et futurs collaborateurs. Le télétravail s’impose comme un enjeu RH stratégique.

Le télétravail, un facteur d’attractivité et de rétention des collaborateurs

Dans un contexte économique tendu qui pèse sur le pouvoir d’achat, les actifs placent la rémunération en tête de leurs critères de sélection d’un emploi. La qualité de vie au travail est également primordiale.

Selon l’étude annuelle du cabinet Hays, l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est cité par 57 % des patrons comme le deuxième facteur clé d’attractivité et de fidélisation de leurs talents, après le salaire. Les trois quarts des candidats à l’embauche partagent cet avis, le plaçant devant l’environnement de travail et les avantages sociaux, avec 50 % et 47 % respectivement.

En cas de retour au 100 % présentiel, 34 % des salariés seraient prêts à démissionner, tandis que 22 % réclameraient des horaires plus flexibles. Afin de répondre aux exigences de leurs équipes en poste et des potentielles recrues, 65 % des sondés seraient passé à une organisation hybride mêlant présentiel et distanciel.

De plus en plus de Français se tournent vers l’indépendance pour exercer leur activité. Le portage salarial proposé par ITG leur offre un cadre sécurisé, en leur permettant de bénéficier des mêmes avantages sociaux que les salariés d’entreprises classiques.

Des travailleurs en hybride heureux, malgré quelques bémols

Les chiffres publiés par Hays sont confirmés par un sondage Ring Central réalisé par IPSOS. Entre 2021 et 2022, le nombre d’employés en télétravail complet est resté stable à 39 % après un recul par rapport à 2020. En revanche, la proportion des salariés en hybride est passée de 26 % en 2021 à 57 % l’an dernier. Pour 52 % d’entre eux, ce mode d’organisation plus souple contribue au meilleur équilibre vie pro/vie perso souhaité.

Et ils sont visiblement satisfaits de leurs conditions de travail, à 53 % contre 44 % pour l’ensemble et 25 % de ceux qui sont revenus au bureau à temps complet.

  •         37 % disent ainsi constater davantage de productivité,
  •         30 % notent une hausse de leur motivation.
  •         Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, 34 % se sentent « mieux connectés à leurs collègues » que leurs homologues en 100 % en présentiel ou en télétravail.

Un rythme de travail adapté les encouragerait à la fidélité envers leur employeur. Pour preuve, seulement 8 % recherchent activement un nouveau poste, même si 62 % avouent y penser encore ponctuellement. Toutefois, ils veulent pouvoir choisir aussi bien leurs jours de présence au bureau.

En outre, les travailleurs hybrides soulèvent quelques bémols. L’absence de connexion internet en cas de coupure de courant, dans un contexte de crise énergétique, préoccupe certains. Enfin, 73 % plébiscitent des solutions plus flexibles pour communiquer avec leurs collègues.

Les freins au télétravail pour les salariés transfrontaliers

En Europe, le Luxembourg fait partie des pays où les entreprises sont les plus ouvertes au télétravail. Six sociétés sur dix autorisent les trois quarts de leurs employés à exercer à distance, et certains dirigeants accordent même ce droit à l’ensemble de leur personnel.

Et le système convient aux différentes parties, puisqu’une enquête de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) indique que les deux tiers des sondés prévoient de le maintenir ou de le mettre en place.

Cependant, les travailleurs frontaliers des pays de la Grande Région sont pénalisés par une législation encore mal adaptée au télétravail. Au Luxembourg, le dépassement du nombre maximum de jours de télétravail autorisé entraîne une imposition du travailleur dans son pays de résidence et son rattachement automatique à la Sécurité sociale de cet État.

Afin d’éviter tout problème à ces salariés, 6 % des entreprises du Grand-Duché les excluent du télétravail. Or, ce refus a fait perdre au moins un candidat potentiel à 40 % des entreprises interrogées, chiffre qui serait en constante progression.

Pour endiguer ce risque, l’organisation patronale joint le gouvernement luxembourgeois à discuter avec la France, la Belgique et l’Allemagne pour relever les seuils fiscaux à 96 jours par an pour tous les pays de la Grande Région, et ceux de sécurité sociale à 41 %, soit 16 points au-dessus du niveau prévu à partir de juin 2023. Et la demande va encore plus loin : 83 % des organisations qui pratiquent le télétravail veulent pouvoir octroyer deux jours ou plus hebdomadaires « en toute neutralité fiscale et de sécurité sociale ».