La startup Toopi Organics a créé un moyen de recycler l’urine humaine en engrais pour l’agriculture.
DESCRIPTION de TOOPI ORGANICS
Que proposez vous ?
Toopi Organics a mis au point un procédé, issu des biotechnologies, permettant de valoriser l’urine humaine avec peu de consommation d’énergie. L’urine est riche en azote, phosphore et potassium, soit le triptyque NPK essentiel pour la fertilisation des sols et des cultures. Toopi Organics propose ainsi un fertilisant commercialisé auprès des coopératives agricoles et des fabricants d’engrais.
Un des objectif de la société Toopi Organics serait de sortir l’urine du cycle de l’eau.
A quel besoin répondez vous (Pourquoi vos clients ont-ils besoin de votre produit/service ?)
Une demande forte de la part des acteurs de l’assainissement écologique
En mars 2019, une enquête a été réalisée par les associés de TOOPI-
Organics via le Réseau de l’Assainissement Ecologique.
L’étude montre que la gestion des urines humaines est une vraie problématique pour les loueurs de toilettes sèches (environ 1000m3 annuels d’urines pour la totalité des acteurs présents).
Il n’y a donc pas de solution actuellement pour valoriser l’urine humaine.
Cette même enquête a permis de vérifier qu’aucun procédé de valorisation des urines humaines n’est viable à l’heure actuelle.
Même si un projet de recherche issue d’une université suisse (projet VUNA) a développé un procédé de valorisation de l’urine humaine par un procédé de concentration, ils ont reconnu que leur procédé high tech n’était pas viable économiquement, et donc qu’aucune solution alternative n’existait à ce jour.
Une demande forte de la part des laboratoires d’analyses et des hôpitaux
La sollicitation téléphonique de 11 laboratoires d’analyses médicales
et de 2 hôpitaux a confirmé les problématiques de gestion de ce déchet.
Tous se sont révélés être demandeurs d’une solution pour recycler ce liquide, pour des raisons à la fois économiques (économies d’eau), écologiques et respectueuses de leur démarche RSE.
Les différents échanges nous ont permis d’estimer que les 334 laboratoires d’analyses de Nouvelle Aquitaine récupèrent au moins 500m3 d’urine par an.
Une demande de la part des agriculteurs
Les biofertilisants sont des produits de plus en plus demandés en agriculture conventionnelle et biologique. Dans le cas présent, le stimulateur de croissance créé par la société TOOPI-Organics permettra de compenser l’utilisation de fertilisants classiques issus de la chimie, voire de pesticides, tout en conservant la qualité des végétaux cultivés.
Quelles sont les technologies que vous utilisez ?
Toopi Organics utilise un procédé low tech (consomme peu d’énergie) et l’urine comme matière première est à faible coût voire génératrice de revenus.
Histoire de TOOPI ORGANICS
Comment avez vous eu l’idée ?
Michael Roes a créé en 2016 une start-up spécialisée dans la conception et la fabrication de biofertilisants. Une rencontre avec un entrepreneur de l’ESS Bordelais (Mathieu Préel) lui fait prendre conscience du potentiel de l’urine comme fertilisant. Avec à la fois des aspects écologiques, d’économie circulaire et la possibilité de créer une forte valeur ajoutée, Michael Roes est séduit par le sujet et se l’approprie dès 2017 pour amorcer le projet. Par la suite Michael Roes propose au Docteur Pierre Huguier de collaborer. Par la suite Michael Roes propose au Docteur Pierre Huguier de collaborer pour s’occuper des aspects réglementaires et diriger le pôle R&D.
Qu’est ce qui vous a convaincu de vous lancer et de créer ce projet ?
Aujourd’hui l’urine est considérée comme un déchet qu’il faut éliminer.
Sa concentration en azote est problématique pour les stations d’épuration et concerne plus généralement une gestion durable de la ressource en eau. En effet, malgré son traitement en station d’épuration, le rejet des urines dans le cycle de l’eau participe largement à l’eutrophisation et à l’accumulation de résidus pharmaceutiques et hormonaux dans les cours d’eau. Pourtant, l’urine a un potentiel de valorisation avéré et qui mérite d’être considéré.
En parallèle, le monde agricole et industriel est en forte demande d’alternatives aux produits d’origines chimiques et minérales.
Afin de répondre à cette problématique environnementale, la société Toopi Organics a développé un premier biofertilisant pour l’agriculture grâce à un processus biotechnologique de transformation des urines humaines. Elle développe en parallèle plusieurs produits à base d’urine humaine pour différentes industries et pour le monde agricole.
Depuis combien de temps avez vous commencé ce projet ?
Le projet Toopi Organics existe depuis 9 mois.
LE BUSINESS MODEL DE LA STARTUP
Quel est votre cœur de cible ?
Au niveau de la collecte, notre cœur de cible sont les laboratoires d’analyses médicales.
Pour la vente de nos produits, notre cœur de cible sont les distributeurs d’engrais et les coopératives.
Comment allez-vous vous faire connaître de vos clients ?
Nous sommes suivis par la CCI et nous faisons partie de 2 pôles de compétitivité qui assurent en partie la mise en relation avec de gros acteurs. Les distributeurs sont chargés de commercialiser nos produits auprès des agriculteurs. Nous avons également démarché en direct plusieurs laboratoires d’analyses médicales, les centrales de compostage locales ainsi que certains distributeurs.
Nous assurons notre visibilité via des communiqués de presse, les réseaux sociaux ainsi que par des newsletters.
Toopi Organics est une société qui collecte, transforme et valorise l'urine humaine en produits agricoles type biostimulant.
Quel est le business model Comment gagnez-vous de l’argent ?
Un modèle circulaire et écologique à forte valeur ajoutée.
TOOPI-Organics a déjà signé des contrats d’approvisionnement “pilotes” avec des loueurs de toilettes sèches (ex : Un petit coin de paradis, 50m3/an) et des laboratoires d’analyses médicales (ex : Exalab, 1m3/an/laboratoire). Objectif : développer le réseau de collecte pour atteindre 4000m3 par an dès 2021 avec un coût de collecte à 0€ (contrats payants).
TOOPI Organics dispose d’une capacité de production de 80 000 L/an. Pour répondre aux volumes demandés par la filière, TOOPI doit être capable de valoriser 4 000 000 litres par an dès 2021. Coût de transformation : 0,15€/ litre.
L’objectif en phase de transformation : 1L d’urine = 1L de produit Coût à 0,25€/L.
TOOPI-Organics est actuellement en discussion avec 2 centrales de compostage.
Prix validé avec les clients : 3,5 à 4€/L
La capacité de production actuelle ≈ 50 000L/an
LES AVANTAGES de TOOPI ORGANICS
Qui sont vos principaux concurrents ? (Si si, il y a toujours un concurrent)
Il n’y a pas de concurrence en terme de collecte d’urine. Cette initiative n’existe pas.
L’enjeu majeur pour TOOPI est de sécuriser les sources en approvisionnement via des contrats de collecte exclusifs.
La concurrence est accrue en terme de produits type biofertilisant, biostimulant, bactérie. Des dizaines de produits de ce type existent sur le marché.
Quels sont vos avantages par rapport à vos concurrents (vous avez le droit à un joker pour cette question)
TOOPI Organics dispose d’avantages compétitifs et utilise une matière première (l’urine) renouvelable et génératrice de revenus.
Le premier produit développé par TOOPI Organics a été testé et s’avère plus efficace qu’un engrais chimique et il est aussi moins cher à produire.
En quoi vous démarquez vous de vos concurrents ?
Nous proposons un service de collecte d’urine qui n’existe pas actuellement.
Nous utilisons une matière première génératrice de revenus et qui actuellement est considérée comme un déchet.
ET DEMAIN?
Quels sont les plans pour votre startup (revente, Ipo, rien du tout) ?
Nous souhaitons implanter des unités de production (transformation de l’urine), partout en France et en Europe pour ne pas avoir de coûts de transport.
Le procédé collecte, transformation et valorisation peut se faire sur place dans n’importe qu’elle ville.
Quels sont vos besoins ?
Toopi Organics a besoin de financement afin de créer d’autres unités de transformation pour d’autres villes en France et même d’autres pays d’Europe car nous allons déjà monter une filière pilote en Belgique.
Où voyez-vous votre startup dans un an ?
Dans un an, implantée dans toutes les régions de France et dans plusieurs pays d’Europe tels que la Belgique, l’Espagne et l’Italie.
Nous allons recruter plusieurs autres personnes pour le pôle recherche et développement et pour la partie commerciale.