Via ID & Dealroom publient L'État des startups de la mobilité européenne 2024

Via ID et Dealroom.co dévoilent les tendances clés du financement des startups de la mobilité en Europe en 2024

Via ID et Dealroom.co présentent la dernière édition de leur rapport “The State of European Mobility Startups 2024” : un état des lieux des levées de fonds des startups de la mobilité européenne. Malgré son recul de la 3ᵉ à la 5ᵉ place des secteurs les plus financés en Europe en 2024, la mobilité est restée une industrie de premier plan pour les investisseurs, avec 6 milliards de dollars levés.

Chiffres clés :

– La mobilité reste dans le TOP 5 des secteurs les plus financés en Europe depuis dix ans ;
– L’Europe reste la région la plus active depuis 2018 en nombre de deals. En 2024, l’Europe a représenté 40 % du nombre de transactions, contre 30 % pour l’Asie et 21 % pour les Etats-Unis, démontrant son importance dans le secteur ;
– La part de financement des modèles B2B dans la mobilité a atteint 85 % l’an passé, soit une croissance de + 30 % entre 2019 et 2024 ;
– Les corporate venture capitals (CVCs) ont continué de jouer un rôle clé dans le financement de l’innovation, en prenant part à près d’un deal sur deux (44 %) dans le secteur de la mobilité en Europe.

Un écosystème européen de la mobilité en phase de consolidation

Après plusieurs années post-COVID marquées par une forte dynamique, le marché du capital-risque (VC) en Europe a poursuivi son ajustement, enregistrant une baisse moyenne des financements de 11 % en 2024 par rapport à l’année précédente. Le secteur de la mobilité n’échappe pas à cette tendance, avec un recul significatif de 30 % des fonds levés en comparaison avec 2023 (6 milliards de dollars en 2024, soit un retour aux niveaux de 2019, contre 9 milliards de dollars en 2023).

Le nombre de levées de fonds dans le domaine de la mobilité a aussi déclîné, enregistrant une chute de 29 % entre 2023 et 2024, et de 27 % par rapport à 2019. Ainsi, 960 opérations avaient été réalisées en 2019, contre 929 en 2023 et seulement 655 en 2024, poursuivant la tendance baissière amorcée après les sommets atteints en 2021 et 2022. Ce ralentissement s’explique principalement par une réduction du nombre de tours de financement “early stage” (-30 %), bien qu’ils aient représenté 89 % des transactions en 2024.

Dans ce contexte, les investisseurs semblent préférer les startups à faible intensité capitalistique (asset-light) et axées sur des innovations technologiques. Les modèles à destination des entreprises (B2B) ont su tirer leur épingle du jeu, captant 85 % des financements en 2024, soit une progression de 30 % depuis 2019.

L’Europe, un hub d’investissement et d’innovation dans la mobilité

Bien que le secteur de la mobilité ait reculé de la 3ᵉ à la 5ᵉ place dans le classement des industries les plus financées en Europe en 2024, il demeure un domaine d’intérêt majeur pour les investisseurs. Cette attractivité s’inscrit dans une tendance de fond, la mobilité restant depuis une décennie parmi les cinq secteurs les plus soutenus par le capital-risque.

De plus, bien que la part des financements alloués à la mobilité soit passée de 28 % en 2023 à 21 % en 2024, l’Europe conserve sa position dominante en nombre de transactions depuis 2018. En 2024, le continent a concentré 40 % des investissements mondiaux en mobilité, contre 30 % pour l’Asie et 21 % pour les États-Unis, confirmant son rôle central dans cet écosystème.

Les corporate, piliers du financement des startups en mobilité

Les fonds de corporate venture capital (CVCs) ont continué d’occuper une place stratégique dans le soutien aux startups innovantes, participant à près d’un investissement sur deux (44 %) dans le domaine de la mobilité en Europe l’année dernière.

Malgré un repli des sorties par rapport aux sommets de 2021 et 2022, la tendance à long terme reste favorable : la valeur cumulée des exits a progressé en moyenne de 11 % par an entre 2017 et 2024. Par ailleurs, le volume des sorties se maintient sur un rythme proche de celui observé depuis 2021. Cette dynamique souligne l’attractivité soutenue du marché de la mobilité en Europe.