La Ruche annonce les 5 tendances de l'entrepreneuriat à impact en 2025

Entrepreneuriat à Impact : à quoi s’attendre pour 2025 ?

Dans un climat marqué par des incertitudes politiques et réglementaires, les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), en particulier ceux impliqués dans l’accompagnement entrepreneurial, s’interrogent sur les perspectives du secteur. En cette fin d’année 2024, le domaine traverse des transformations profondes. Que réserve 2025 pour cette filière en pleine évolution ?

Sophie VANNIER, présidente de La Ruche, brosse un tableau des grandes tendances qui façonnent l’entrepreneuriat social et partage les 5 dynamiques clés qui redessineront le secteur dans les mois à venir :

TENDANCE N°1 : De nouvelles mesures de soutien pour les start-ups innovantes et engagées

« Avec l’instauration imminente du statut de Jeune Entreprise Innovante à Impact, attendu dans la version définitive du PLF 2025, les start-ups sociales axées sur l’innovation en lien avec leur mission auront accès à davantage de ressources. Cela donnera un élan supplémentaire à l’innovation française à impact positif, tout en renforçant l’écosystème dédié et en facilitant l’émergence de projets utiles à la planète, à la société et au bien commun », explique Sophie Vannier.

TENDANCE N°2 : “L’impact” élargi à une vision globale

« Désormais, les entreprises alliant impact environnemental et sociétal sont de plus en plus nombreuses. Les fondateurs adoptent une approche globale pour évaluer la valeur générée par leurs initiatives. Les enjeux écologiques et sociaux sont désormais placés sur un pied d’égalité, avec une prise de conscience que les deux dimensions sont profondément interconnectées. Inclusion, insertion, diversité, bien-être… tous ces axes s’inscrivent aujourd’hui dans la notion d’impact ! », précise-t-elle.

TENDANCE N°3 : La reconnaissance accrue des compétences entrepreneuriales

« Pendant longtemps, entreprendre était perçu comme une voie réservée à une minorité. Aujourd’hui, cela est davantage considéré comme un levier économique légitime et un moyen d’insertion sociale et professionnelle. Ce changement est illustré par l’essor des formations dédiées à l’entrepreneuriat et par l’évolution des approches au sein de structures historiques comme Pôle Emploi. Par exemple, la création d’entreprise figure désormais parmi les formations les plus sollicitées. L’entrepreneuriat se démocratise enfin ! », affirme Sophie Vannier.

TENDANCE N°4 : Une génération jeune et déterminée

« Portée par une jeunesse avide de changement, la nouvelle vague d’entrepreneurs – en particulier ceux âgés de moins de 30 ans – prend une place croissante dans le paysage entrepreneurial français. Le regard porté sur l’entrepreneuriat évolue, tout comme le profil type des créateurs d’entreprise. Cette dynamique est amenée à s’amplifier, les jeunes devenant une priorité pour les structures d’accompagnement, mais aussi pour les politiques publiques, qui leur consacrent de plus en plus de dispositifs spécifiques. Espérons que cette impulsion se maintienne, favorisant un entrepreneuriat réellement inclusif ! », déclare-t-elle.

TENDANCE N°5 : 2025, une année sous tension

« Avec l’arrêt des Prêts Garantis par l’État (et leur remboursement en cours), une inflation qui pèse sur toutes les activités économiques, et l’essor de l’Intelligence Artificielle qui soulève des interrogations en termes de concurrence et d’efficacité, 2025 s’annonce comme une année pleine de défis pour les entrepreneurs. Comment les entreprises à impact peuvent-elles se démarquer ? Devraient-elles repenser leurs modèles économiques ? Et comment s’adapter aux crises sociales, environnementales et économiques actuelles ? », conclut Sophie Vannier.