FAIRE publie une étude à propos de l'utilisation de l'IA chez les commerçants

Un quart des commerçants indépendants français utilise l’IA pour économiser du temps et de l’argent

À l’ère où l’intelligence artificielle (IA) est intégrée par les grandes entreprises pour augmenter l’efficience des équipes, une recherche effectuée par OnePoll pour la plateforme FAIRE indique que les petits commerces en France se tournent déjà vers les outils propulsés par l’IA. Cette évolution remet en question les stéréotypes selon lesquels les petites structures ont du mal à accepter les nouvelles technologies. Cela représente un changement significatif dans la façon dont les commerces locaux exploitent le potentiel de cette technologie accessible. Pour ces commerces de proximité, l’IA se révèle être un soutien précieux pour se distinguer dans un marché hautement compétitif, avec 25 % d’entre eux ayant déjà adopté l’IA dans leurs opérations quotidiennes.

Nouvelle ère de productivité pour les commerçants indépendants

Selon une enquête menée auprès de 250 petits commerçants français, 84 % ont débuté l’intégration de l’IA, principalement pour des fonctions liées au marketing (33 %), aux ventes (33 %) et à l’emailing (30 %). Le même rapport indique que 77 % trouvent que cette technologie aide à réaliser des économies. Bien que le retour sur investissement de l’IA fasse débat, 24 % des commerçants interrogés rapportent des économies d’environ 91 € chaque jour, ce qui équivaut à près de 20 000 € annuellement. Les journées de travail des sondés bénéficient d’un gain de 1 heure et 48 minutes grâce à l’IA, totalisant 9 heures par semaine.

Confrontés à la compétition des grandes enseignes et du commerce en ligne, environ 24 % des propriétaires de magasins ayant intégré l’IA déclarent qu’elle leur offre “de nouvelles manières” de rivaliser avec les plus grands acteurs, et 26 % notent une augmentation de leurs ventes grâce à cette technologie.

Adaptation face aux défis

L’implémentation de l’IA devient pertinente alors que 45 % des petits détaillants pointent une hausse des coûts comme principal défi, suivi par la réduction des dépenses des consommateurs (39 %) et la rivalité des grands distributeurs et des leaders du e-commerce (36 %). En réaction, 31 % des magasins choisissent l’IA pour optimiser leur temps et automatiser des tâches récurrentes. D’autres y voient un outil pour accroître leur efficacité (28 %) ou se maintenir à la pointe de l’innovation (22 %).

Parmi ces entrepreneurs, Anna Pedelaborde, la créatrice et dirigeante de l’épicerie bordelaise l’Echoppe de la Lune, partage son expérience : « Quand on est une petite boutique comme la mienne, on pense souvent que la tech, c’est pas pour nous. Mais depuis que j’utilise des outils d’IA, je gagne du temps, je communique mieux avec mes clients, et je me sens plus sereine. L’IA ne remplace pas le lien humain, elle me permet juste d’être plus présente là où ça compte vraiment. Aujourd’hui j’utilise un des outils d’IA générative les plus connus du marché. Notamment pour organiser mes journées, rédiger des offres d’emploi, planifier mes travaux et également avoir des points de vue pour résoudre des conflits.».

Obstacles persistants malgré les avantages

Cependant, toutes les petites entreprises ne sont pas convaincues par l’IA. Environ 18 % de ceux qui ont adopté cette technologie “ne lui font pas totalement confiance”, tandis que 14 % craignent une dépendance excessive qu’elle pourrait engendrer. De plus, 18 % redoutent un manque de personnalisation.

L’étude suggère aussi que 14 % ont des réserves en général à l’égard des nouveaux outils ou logiciels professionnels ; en revanche, 70 % souhaitent bénéficier de plus d’accompagnement et de conseils concernant les avantages de cette technologie. Enfin, 56 % des commerçants qui n’ont pas encore adopté l’IA reconnaissent avoir peur de se retrouver dépassés s’ils tardent à l’adopter.

Olivier Buffon, Directeur du développement international de FAIRE, commente : « Le commerce de détail indépendant connaît une révolution discrète. Loin d’être oubliés par la transformation numérique, les commerçants commencent à reprendre le pouvoir, utilisant l’IA non pour imiter les grandes chaînes, mais pour redéfinir ce à quoi peut ressembler le commerce de détail moderne. C’est une période décisive : la technologie n’est plus la chasse gardée des grandes entreprises. Elle confère maintenant un avantage stratégique aux entreprises petites et agiles. »

« Chez FAIRE, nous pensons que l’avenir du commerce de détail ne sera pas façonné seulement par l’envergure, mais par le caractère, par des entreprises ancrées dans leurs communautés, l’identité et la créativité. L’IA est un levier pour ces commerçants qui leur permet de prendre des décisions plus intelligentes, d’approfondir leur relation avec leurs clients et de rester aux avant-postes d’un secteur qui évolue rapidement. Nous voyons donc émerger une nouvelle génération de détaillants : à la pointe du numérique, informés par les données, mais profondément humains. », conclut Olivier Buffon.

LES 10 PRINCIPALES RAISONS POUR LESQUELLES LES COMMERÇANTS ONT ADOPTÉ L’IA

1. Pour gagner du temps et réduire les tâches répétitives
2. Pour rendre leur entreprise globalement plus productive
3. Pour expérimenter de nouveaux outils et rester à la pointe des tendances
4. Pour rester compétitif face aux grands groupes
5. Pour éviter de se laisser distancer par d’autres détaillants, petits et grands, qui font un meilleur usage de la technologie et de l’IA
6. Pour automatiser le marketing et améliorer l’engagement des clients
7. Pour améliorer la prise de décision grâce à des données et des informations de meilleure qualité
8. Pour préparer l’entreprise aux évolutions du secteur
9. Pour améliorer la personnalisation des interactions avec les clients
10. Pour rationaliser la gestion des stocks et réduire le gaspillage

Alors que le domaine commercial se transforme, une certitude s’impose : les entrepreneurs individuels ne se contentent plus de suivre le mouvement en matière d’innovation. En intégrant l’intelligence artificielle de manière stratégique, ils réécrivent carrément les normes de l’engagement, au-delà du simple ajustement. Bien que certaines préoccupations subsistent quant à la fiabilité, l’authenticité et l’accès, la dynamique d’adoption reste manifeste. Pour ceux qui sont prêts à embrasser cette transition, les solutions existent, et les opportunités n’ont jamais été aussi vastes.