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American Express publie la 4ème édition de son Observatoire des TPE

#news Dernière mise à jour : 23/05/2023 à 00:42

Seuls 8% des dirigeants de TPE déclarent que leur trésorerie s’est améliorée ces derniers mois

American Express, acteur majeur spécialisé dans les moyens de paiement pour les entreprises et les particuliers au niveau mondial, publie aujourd’hui la 4ème édition de son Observatoire des TPE (très petites entreprises de 0 à 9 salariés), réalisé en partenariat avec l’institut BVA. Cet Observatoire dresse un état des lieux de la santé économique des TPE, alors qu’elles subissent les conséquences de l’inflation (5,9% en avril 2023 vs. avril 20221) et de la hausse continue des taux des crédits aux entreprises2. L’Observatoire décrypte également les grands enjeux auxquels les TPE sont confrontés en 2023, qui peuvent peser sur leur trésorerie et la croissance de leur activité.

Commentaire général de Sylvia Desloubières, Directrice commerciale en charge des petites et moyennes entreprises chez American Express France, qui déclare : « Les deux tiers des principaux postes de dépenses des TPE ont augmenté depuis fin 2022. Alors que ces dépenses sont aujourd’hui principalement financées avec leur trésorerie, cela pourrait représenter un risque pour la santé financière des très petites entreprises. Ce n’est pas anodin si seuls 8% des dirigeants de TPE déclarent que leur trésorerie s’est améliorée ces derniers mois et si l’amélioration de la trésorerie constitue une de leurs principales priorités en 2023. »

Elle ajoute : « Malgré la hausse importante des dépenses et les retards de paiement qui persistent, les dirigeants de TPE font preuve de résilience, d’optimisme et de pragmatisme. On observe également un intérêt croissant pour des solutions de financement alternatives pour améliorer leur trésorerie, comme le paiement fractionné et le paiement différé ».

Deux tiers des dépenses des TPE en hausse depuis fin 2022

Les principaux postes de dépenses des TPE (hors salaires) sont les achats nécessaires à l’activité de l’entreprise (pour la moitié des dirigeants de TPE), les impôts et taxes locales (pour 45% des dirigeants de TPE) et l’énergie (pour 42% des dirigeants de TPE). Viennent ensuite le loyer et/ou les charges de copropriété (pour 32% des dirigeants de TPE) et les déplacements professionnels (pour 21% des dirigeants de TPE).

Ces postes de dépenses ont connu une augmentation importante ces derniers mois : deux tiers (66%) des principaux postes de dépenses des dirigeants de TPE ont augmenté par rapport à fin 2022. Cette augmentation se situe entre 11% et 25% pour près d’un poste de dépense sur 3 (28%).

Les dépenses liées à l’énergie (électricité, gaz, …) connaissent la plus forte évolution :
– Près d’un dirigeant de TPE sur 5 (19%) déclare que l’énergie est son premier poste de dépenses (contre 14% en 2022) ;
– 42% des dirigeants de TPE déclarent que l’énergie figure parmi leurs principaux postes de dépenses et 87% d’entre eux indiquent que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ;
– Pour près de la moitié de ces dirigeants (43%), cette hausse se situe entre 11% et 25%.

Les dépenses liées aux achats nécessaires à l’activité connaissent également une hausse significative :
– Plus qu’un quart des dirigeants de TPE (26%) déclare que les achats de matières premières, de marchandises et de prestations de services nécessaires à leur activité sont leur premier poste de dépenses ;
– La moitié des dirigeants de TPE (50%) déclarent que les achats nécessaires à l’activité figurent parmi leurs principaux postes de dépenses et 77% d’entre eux indiquent que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ;
– Pour près du tiers de ces dirigeants (29%), cette hausse se situe entre 11% et 25% ;
– Ce n’est donc pas surprenant si plus d’un tiers des dirigeants de TPE (31%) identifie le coût des matières premières comme leur principale difficulté (+5 points par rapport à 2022).

Enfin, les dépenses relatives aux déplacements professionnels (voiture de fonction, voyage d’affaires, …) enregistrent également une hausse importante :
– Plus d’un dirigeant de TPE sur 5 (21%) déclare que les déplacements professionnels figurent parmi leurs principaux postes de dépenses et 69% d’entre eux indiquent que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ;
– Pour 38% de ces dirigeants, cette hausse est supérieure à 10%.

Améliorer sa trésorerie : une des priorités des dirigeants de TPE en 2023

Aujourd’hui, la quasi-totalité des postes de dépenses des TPE sont financés par la trésorerie (87% d’entre eux ; +12 points par rapport à 2022). Les autres solutions de financement comme le paiement fractionné (utilisé pour financer 5% des postes de dépenses) et la ligne de crédit bancaire (utilisée pour financer 1% des postes de dépenses) sont en baisse (respectivement -3 points et -2 points par rapport à 2022).
A cette augmentation des dépenses viennent s’ajouter des retards de paiement des clients qui persistent: plus d’un dirigeant de TPE sur 5 (21%) déclare avoir subi des retards de paiement ces 12 derniers mois. Ces retards s’élèvent en moyenne à 49 jours au-delà des délais de paiement contractuels.

La conséquence : seuls 8% des dirigeants de TPE déclarent que leur trésorerie s’est améliorée ces derniers mois et l’amélioration de la trésorerie constitue l’une de leurs principales priorités en 2023 (pour 28% d’entre eux ; +10 pts par rapport à 2022).

« Certaines petites entreprises peuvent être prises en étau. En effet, elles peuvent à la fois subir une augmentation significative du poste fournisseurs et, en parallèle, des retards de paiement de la part de leurs clients. Cela a un impact direct sur leur trésorerie et peut représenter un risque majeur pour leur santé économique si le coût des dépenses continue d’augmenter et si leur activité se ralentit. Le secteur du commerce est d’ailleurs particulièrement exposé », déclare Sylvia Desloubières.

Les dirigeants de TPE demeurent optimistes et cherchent des solutions pour diversifier leurs moyens de financement

Malgré les difficultés, 69% des dirigeants de TPE se disent optimistes pour l’avenir de leur secteur d’activité (+3 points par rapport à 2022) et 68% sont confiants quant à la performance de leur entreprise (+2 points). Afin de réduire le risque qui pèse sur leur trésorerie, on observe un intérêt croissant des dirigeants de TPE pour des solutions de financement alternatives aux solutions traditionnelles proposées par les banques, alors que les taux des crédits aux entreprises continuent d’augmenter.

Près d’un dirigeant de TPE sur 3 (32% ; +9 points par rapport à 2022) envisage le recours au paiement fractionné pour le paiement de leurs fournisseurs, et 27% des dirigeants de TPE (+11 points) s’intéressent aux solutions de paiement différé qui permettent aux fournisseurs d’être payés immédiatement et aux dirigeants de TPE de bénéficier d’un délai avant d’être prélevés.

« La diversification des moyens de financement est un enjeu clé pour optimiser la trésorerie des très petites entreprises. Cela permet de limiter la dépendance à un seul moyen de financement et ainsi de limiter les tensions qui pèsent sur la trésorerie, qui peuvent constituer un risque majeur pour la santé financière des petites entreprises si leur activité se ralentit ou si les retards de paiement de la part de leurs clients augmentent », conclut Sylvia Desloubières.

Le secteur du commerce connaît une situation particulièrement tendue

Parmi les quatre secteurs d’activités interrogés dans le cadre de la 4ème édition de L’Observatoire des TPE American Express – BVA (construction, industrie, commerce et services), le secteur du commerce apparaît comme le plus pessimiste quant à son avenir (40% des dirigeants de TPE du secteur du commerce sont pessimistes concernant l’avenir de leur secteur d’activité ; 10 points de plus que l’ensemble des dirigeants interrogés).

Un sentiment qui s’explique notamment par les difficultés que les dirigeants de TPE du secteur du commerce rencontrent. 56% d’entre eux déclarent que l’énergie figure parmi leurs principaux postes de dépenses (contre 38% pour les dirigeants de TPE dans le secteur des services et 42% pour l’ensemble des dirigeants interrogés). Les dirigeants de TPE du secteur du commerce sont également les plus nombreux (31%) à mettre en avant le coût élevé des matières premières comme principale difficulté (contre 18% pour l’ensemble des dirigeants).

Par ailleurs, plus d’un tiers des dirigeants de TPE du secteur du commerce déclare un chiffre d’affaires en baisse (33% contre 20% pour l’ensemble des dirigeants interrogés). A l’inverse, le secteur des services tire son épingle du jeu, puisque 71% des dirigeants de TPE de ce secteur confirment la stabilité de leur chiffre d’affaires (contre 66% pour l’ensemble des dirigeants interrogés).

Même constat concernant la trésorerie : pour un tiers des dirigeants de TPE du secteur du commerce (34%), elle s’est détériorée ces derniers mois, contre 20% pour les dirigeants de TPE du secteur des services et 21% pour l’ensemble des dirigeants interrogés.