
Les types d’investissements disponibles aux particuliers en France
#blog Dernière mise à jour : 18/05/2025, publié le : 18/05/2025Les particuliers ont accès à un large éventail de produits d’investissement, allant des placements sécurisés (garantis sans risque de perte en capital) aux investissements plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs. Chaque type de placement se caractérise par un niveau de risque, un rendement attendu et un horizon de placement différent. Cet article présente de façon descriptive les principaux types d’investissements ouverts aux jeunes cadres français, en précisant pour chacun s’il est sécurisé ou risqué, les rendements moyens et la durée d’immobilisation recommandée le cas échéant.
Dans cet article, nous listons les différentes options qui s’ouvrent à vous dans un objectif informatif et en aucun cas à des fins de conseils.
Enfin, n’investissez que l’argent dont vous n’avez pas besoin.
Capital-investissement (Private Equity)
Le private equity ou capital-investissement consiste à investir directement dans des entreprises non cotées (startups, PME en croissance, etc.), en espérant réaliser une forte plus-value lors de la revente des parts. C’est un type d’investissement alternatif par rapport aux marchés financiers classiques, avec un profil de risque élevé et une liquidité très faible (fonds bloqués sur plusieurs années).
- Niveau de risque : Le capital n’est pas garanti et il y a un véritable risque de perte en capital – par exemple si la startup fait faillite ou si l’entreprise ne trouve pas de repreneur. Le private equity est généralement réservé aux investisseurs avertis capables d’immobiliser de l’argent longtemps et de subir des pertes potentielles.
- Rendement potentiel : en contrepartie du risque, le rendement attendu est bien supérieur à la moyenne. Sur le long terme, le capital-investissement français a affiché des performances robustes, avec par exemple ~14 % nets par an en moyenne sur 10 ans (à fin 2022) pour l’ensemble des fonds étudiés. Ce taux élevé sur longue période dépasse généralement le rendement des actions cotées sur la même durée. Bien entendu, il s’agit d’une moyenne incluant des succès retentissants (quelques start-ups vendues très cher) et des échecs complets. En pratique, un particulier qui investit dans 10 jeunes entreprises peut très bien en voir 6 ou 7 stagner ou faire faillite, 2 ou 3 réussir modestement, et éventuellement 1 « pépite » fournir l’essentiel du gain. Il faut donc une diversification importante ou passer par des fonds professionnels pour espérer approcher ces rendements moyens.
- Durée d’immobilisation : le private equity est par nature un investissement de long terme. Lorsqu’on entre au capital d’une société non cotée, on prévoit souvent de ne récupérer son argent qu’au bout de 5 à 10 ans, le temps que l’entreprise se développe puis soit cédée ou introduite en Bourse. De nombreux fonds d’investissement (FCPR, FCPI, etc.) imposent d’ailleurs une durée minimale de 6 à 10 ans avant de pouvoir retirer son argent. Il s’agit donc d’une immobilisation longue, illiquide (il n’existe pas forcément de marché secondaire pour revendre ses parts aisément) – il faut accepter que l’argent investi soit indisponible plusieurs années.
Pour les particuliers, investir en private equity peut se faire via des fonds spécialisés (souvent accessibles via l’assurance-vie ou le PEA-PME, avec un ticket d’entrée parfois de quelques milliers d’euros) ou via des plateformes de crowdfunding equity (voir section suivante) qui permettent de prendre des participations directes dans des start-ups avec de petits montants. Dans tous les cas, il est conseillé de ne consacrer qu’une part limitée de son patrimoine à ce type de placement, compte tenu du risque élevé.
Financement participatif (crowdfunding)
Le crowdfunding, ou financement participatif, désigne le fait d’investir (ou prêter) via des plateformes en ligne dans des projets spécifiques. C’est un domaine en plein essor depuis les années 2010, qui couvre plusieurs formes de placements alternatifs pour les particuliers. On distingue principalement :
- Crowdfunding immobilier : Il s’agit de prêter de l’argent à des promoteurs ou marchands de biens pour financer des opérations immobilières (construction d’un immeuble, rénovation, promotion…). En échange du financement apporté, l’investisseur perçoit des intérêts élevés si le projet aboutit. Les plateformes de crowdfunding immobilier annoncent des rendements bruts annuels attractifs, en général entre 8 % et 12 % selon les projets. Par exemple, la plateforme Homunity affiche un rendement moyen de ~10,5 % brut en 2024 sur les projets financés. La durée d’immobilisation est relativement courte : chaque prêt a une échéance typique de 12 à 36 mois. Le risque principal est le défaut du promoteur (chantier en faillite, retard important) entraînant un non-remboursement total ou partiel. Ce risque n’est pas négligeable : en 2023-2024, plusieurs plateformes ont constaté une hausse des retards et défauts dans ce secteur. Ainsi, bien que le taux affiché soit élevé, il faut diversifier sur de nombreux projets et être conscient qu’une partie peut échouer.
- Crowdlending aux entreprises : Sur le même principe, le crowdlending permet de prêter directement à des PME ou TPE qui cherchent des financements hors circuit bancaire. L’investisseur agit comme un créancier et reçoit des intérêts périodiques. Les taux d’intérêt offerts dépendent du profil de l’entreprise emprunteuse (solide ou fragile) et de la durée du prêt, généralement entre 3 et 9 % par an. Certaines plateformes mettent en avant un rendement moyen de ~5–7% sur les prêts en cours. La durée est souvent de 1 à 5 ans pour ces prêts. Le risque de défaut existe (faillite de l’entreprise emprunteuse), mais il est parfois mitigé par un grand nombre de petits prêts. Notons que contrairement au crowdfunding immobilier où les intérêts arrivent en une fois à la fin, le crowdlending classique peut verser des échéances mensuelles (amortissement du capital + intérêt) facilitant une récupération progressive des fonds.
- Crowdfunding en capital (crowdequity) : Ici, le participant prend une part au capital d’une start-up ou entreprise non cotée via la plateforme, devenant actionnaire. Le risque et l’horizon sont similaires à ceux du private equity évoqué plus haut : on investit sur de jeunes pousses très risquées, avec un potentiel de forte plus-value en cas de réussite (si l’entreprise est rachetée ou entre en Bourse quelques années plus tard). En revanche, la grande majorité des projets peuvent ne pas délivrer de retour sur investissement (si la start-up végète ou ferme). Il n’y a aucun rendement régulier ici (pas d’intérêts ni dividendes généralement) – le gain éventuel n’arrivera qu’en cas de revente des parts, souvent après 5 à 10 ans ou jamais si l’entreprise reste privée. Le crowdequity permet à des particuliers d’investir de petits montants (par ex. 1000 €) dans des start-ups prometteuses aux côtés d’investisseurs professionnels, ce qui démocratise le private equity. Mais il faut considérer l’argent comme potentiellement perdu jusqu’à preuve du contraire, étant donné le taux de succès global des startups en France.
Le crowdfunding offre des opportunités de placements innovantes et potentiellement lucratives (rendements de 5 à 10 % ou plus) mais avec des risques importants et une faible liquidité. C’est un domaine non garanti où il convient d’être prudent, de bien sélectionner les projets et de ne pas y engager des sommes qu’on ne peut se permettre de perdre. Comme souvent, une diversification sur plusieurs projets et plateformes est recommandée pour atténuer le risque.
Cryptomonnaies et actifs numériques
Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, etc.) sont devenues une classe d’actifs à part entière pour certains particuliers en quête de rendements exceptionnels. Cependant, elles représentent l’un des investissements les plus risqués et volatils qui soient. À la différence des autres placements listés, une cryptomonnaie n’est pas adossée à une activité économique tangible ou à un État, sa valorisation repose uniquement sur l’offre et la demande sur les marchés.
- Volatilité extrême : Le prix des cryptos peut connaître des fluctuations brutales sur de courtes périodes. Des variations de +/- 20 % en quelques jours ne sont pas inhabituelles, et des krachs de l’ordre de 50 % en quelques mois ont déjà eu lieu à plusieurs reprises. Par exemple, il n’est pas impossible qu’une cryptomonnaie perde plusieurs milliers d’euros de valeur en l’espace de quelques jours lors d’un mouvement de panique. Cette volatilité peut offrir des gains très rapides, mais expose aussi à des pertes tout aussi fulgurantes.
- Aucun rendement intrinsèque : Contrairement à un investissement en obligations (avec intérêt) ou en actions (avec dividendes), détenir une cryptomonnaie ne procure aucun revenu en soi. Le seul espoir de gain réside dans la revente à un cours plus élevé. (Il existe bien des mécanismes de “staking” ou de placement de cryptos offrant des intérêts, mais ceux-ci comportent leurs propres risques et sortent du cadre d’une présentation générale.)
- Régulation et sécurité : Les cryptos ne sont pas régulées par une banque centrale ou un État (du moins pour le moment). Il n’y a pas de garantie en cas de vol, de piratage ou de faillite de la plateforme d’échange. L’investisseur doit lui-même assurer la sécurité de ses clés numériques. De plus, l’absence de cadre légal clair signifie un risque réglementaire (par ex., des interdictions ou restrictions futures).
- Profil de risque : De par ces caractéristiques, investir dans le Bitcoin et autres cryptomonnaies est considéré comme hautement spéculatif. Il est recommandé de n’y allouer qu’une fraction limitée de son patrimoine, et uniquement si l’on accepte la possibilité de perdre la majeure partie de la somme investie. L’horizon d’investissement est libre (on peut acheter/vendre à tout moment car le marché est liquide 7j/7), mais beaucoup d’adeptes prônent de détenir sur le long terme pour lisser les cycles de hausse et de baisse. Quoi qu’il en soit, il faut être prêt psychologiquement à de fortes montagnes russes.
En résumé, les cryptomonnaies offrent un potentiel de gain élevé (certains investisseurs ont multiplié leur mise lors des bulles haussières) au prix d’un risque maximal et d’une absence de garantie. C’est une option alternative réservée aux profils les plus téméraires et informés.
NDLR : notre ligne éditoriale vous rappelle qu’en investissant d’une crypto monnaie, il y a une probabilité que votre gain (ou votre perte) ne dépende que du hasard ou d’une tierce personne ayant la main sur le cours de ladite crypto.
Alors qu’investir dans une startup permet de financer son activité et donc de créer de la *vraie* valeur ajouté et des emplois (dans la majorité des cas en tout cas)
Or et métaux précieux
Les métaux précieux, principalement l’or mais aussi l’argent, le platine, etc., sont des placements dits « refuge » en temps d’incertitude. Contrairement aux actifs financiers, l’or est un actif physique, tangible, qui a une valeur intrinsèque depuis des millénaires.
L’or et les métaux précieux jouent un rôle de diversification et de protection. Ils sont généralement classés comme placements alternatifs sécurisés (car valeur refuge) mais il faut garder à l’esprit qu’ils peuvent perdre de la valeur en période normale. Un jeune cadre peut en détenir une petite portion pour se couvrir contre les crises, tout en ayant conscience que ce n’est pas ce qui fera fortement fructifier son patrimoine en rythme de croisière.
Placements d’épargne sécurisés (livrets et épargne bancaire)
Les placements d’épargne réglementés par l’État offrent une sécurité maximale (capital garanti) et une liquidité totale (fonds disponibles à tout moment). En contrepartie, leur rendement est modeste. Les principaux livrets réglementés sont :
- Livret A . Livret d’épargne populaire et défiscalisé, avec un taux d’intérêt annuel de 2,4 % net depuis février 2025. Les retraits sont possibles à tout moment (aucune durée d’immobilisation imposée) et le capital ainsi que les intérêts sont garantis par l’État. Toutes les infos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Livret_A
- Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) . Très similaire au Livret A (mêmes taux et conditions), il offre également 2,4 % net en 2025. Plafonné à 12 000 €, il finance des projets solidaires et de développement durable. Liquidité totale sans durée minimale.
- Livret d’Épargne Populaire (LEP) . Réservé aux contribuables modestes, il propose un taux plus élevé (3,5 % net au 1er février 2025) que le Livret A. Le LEP est plafonné à 7 700 € de dépôt. Les fonds restent disponibles en permanence, ce qui en fait un livret de précaution attractif pour ceux qui y ont droit.
Ces solutions restent sans risque (garantie des dépôts) mais exigent souvent de laisser les fonds immobilisés pendant la durée du terme convenu (quelques mois à quelques années).
Épargne logement (PEL et CEL)
Les dispositifs d’épargne logement sont également très répandus en France ; ils offrent une sécurité élevée du capital avec un objectif d’aider à financer un projet immobilier.
- Plan Épargne Logement (PEL) . Il s’agit d’un plan bloqué permettant d’épargner régulièrement en vue d’obtenir un prêt immobilier à taux privilégié. Le taux d’intérêt du PEL ouvert en 2025 est de 1,75 % brut (environ 1,2 % net après prélèvements). Le capital est garanti par la banque, et les intérêts sont acquis chaque année. En revanche, l’argent est immobilisé: les retraits avant 4 ans entraînent des pénalités (rémunération réduite ou perte des avantages liés au prêt logement). Un PEL se constitue donc sur le moyen-long terme (4 à 10 ans) avec une rémunération fixe mais modeste, en échange d’une grande sécurité.
- Compte Épargne Logement (CEL) . Complémentaire ou alternative au PEL, le CEL offre une plus grande flexibilité (retraits libres) au prix d’un taux plus faible (1,50 % net en 2025). Il permet aussi d’obtenir un petit prêt immobilier bonifié. Le CEL convient pour une épargne disponible à tout moment, tout en conservant l’objectif immobilier, bien que son rendement soit faible. Aucune durée minimale n’est imposée, mais le taux de prêt bonifié n’est accessible qu’après 18 mois d’épargne.
Assurance-vie (fonds euros et unités de compte)
L’assurance-vie est un produit d’épargne polyvalent et très apprécié des épargnants français. Ce n’est pas un actif en soi mais une enveloppe fiscale permettant d’investir sur divers supports financiers avec des avantages successoraux et fiscaux après 8 ans de détention. On distingue deux grandes catégories de supports dans un contrat d’assurance-vie :
- Fonds en euros : support sécurisé à capital garanti. L’assureur garantit que la valeur ne baissera pas. Les fonds euros sont investis majoritairement en obligations. En 2024, ils ont affiché un rendement moyen d’environ 2,5 % (net de frais, hors prélèvements sociaux), avec les meilleurs contrats dépassant les 3,5–4 %. Ce rendement est versé annuellement et acquis définitivement. Le fonds euro convient aux épargnants prudents, avec une performance modérée mais régulière.
- Unités de compte (UC) : supports risqués sans garantie en capital. Il s’agit de paniers d’actifs choisis par l’investisseur (actions, obligations, immobilier papier type SCPI/OPCI, fonds diversifiés, etc.). Le rendement des unités de compte dépend des marchés : il peut être bien plus élevé sur le long terme, mais aussi négatif certaines années. Par exemple, investir en unités de compte actions revient à s’exposer aux fluctuations boursières (historiquement ~5–8 % par an en moyenne sur un large indice, mais avec une forte volatilité).
Une assurance-vie n’impose pas de durée d’immobilisation stricte (les fonds restent disponibles avec possibilité de rachat partiel ou total à tout moment). Toutefois, pour bénéficier de la fiscalité avantageuse (impôt allégé sur les gains), il est recommandé de conserver le contrat au moins 8 ans.
Investissements en Bourse (actions et obligations)
Investir en Bourse permet de financer les entreprises et de profiter de la croissance économique, en contrepartie d’un risque de perte en capital. Les particuliers peuvent investir via deux comptes principaux : le Plan d’Épargne en Actions (PEA) et le compte-titres ordinaire (CTO).
- Le PEA est un compte réglementé réservé aux actions et fonds européens, avec un plafond de 150 000 €. Il offre une fiscalité avantageuse après 5 ans (exonération d’impôt sur les plus-values et dividendes, hors prélèvements sociaux). En contrepartie, les retraits avant 5 ans entraînent la clôture du plan. Ce support donne accès à des actions volatiles, mais historiquement rentables sur le long terme (rendement moyen estimé entre 5 et 7 %/an). Il convient aux investisseurs prêts à immobiliser leur épargne sur 5 à 8 ans pour lisser la volatilité des marchés.
- Le CTO est un compte plus souple : aucun plafond ni restriction géographique. Il permet d’acheter des actions, obligations, ETF, etc. à tout moment, sans durée d’engagement. En revanche, les gains sont fiscalisés immédiatement (30 % ou barème progressif). Il complète souvent le PEA, notamment pour investir au-delà de ses limites ou sur des actifs non éligibles. Le niveau de risque varie selon les titres choisis : actions de PME très volatiles, obligations d’État plus stables. Les obligations offrent en général un rendement modéré (environ 5 %), avec un risque plus faible que les actions si elles sont conservées jusqu’à échéance.
Pour le dire simplement : les actions sont risquées mais potentiellement très rentables à long terme. Les obligations sont moins volatiles, mais comportent un risque de taux et de crédit. Une combinaison des deux via des fonds ou ETF diversifiés permet de constituer un portefeuille équilibré selon son profil d’investisseur.
Immobilier locatif (investissement « dans la pierre »)
L’investissement immobilier résidentiel en direct (acheter un logement pour le louer) est un placement tangible et généralement considéré comme relativement sécurisé. En effet, la « pierre » est un actif réel dont la valeur ne peut pas s’évaporer du jour au lendemain, et qui procure des revenus locatifs réguliers. Le risque de perte en capital existe (baisse des prix de l’immobilier local, vacance locative, impayés, charges imprévues) mais il est plus modéré que sur les actions en Bourse, d’où le statut de valeur refuge souvent attribué à l’immobilier.
En termes de rendement, la rentabilité locative varie fortement selon la ville, le type de bien et la gestion. En moyenne, on peut espérer environ 3 à 6 % de rendement net annuel (après charges et taxes) pour un investissement locatif classique en France. Le rendement brut (avant charges) se situe souvent entre 5 et 10 % du prix du bien. À ces revenus locatifs peut s’ajouter une plus-value à la revente si le bien prend de la valeur avec le temps (historiquement, les biens immobiliers tendent à s’apprécier sur des périodes de 10–15 ans, bien qu’il puisse y avoir des cycles de baisse sur quelques années). L’horizon de placement en immobilier est généralement long terme : il est conseillé de conserver le bien au moins 8–10 ans, ne serait-ce que pour amortir les frais d’achat (notaire, agence) et lisser les variations du marché. L’immobilier locatif demande par ailleurs une gestion (recherche de locataires, entretien) ou des frais d’agence, et sa liquidité est faible (revente pouvant prendre plusieurs mois). Malgré cela, il reste un pilier d’investissement pour qui cherche un actif tangible, générateur de revenus passifs et souvent corrélé à l’inflation sur le long terme.
Placements immobiliers « papier » (SCPI, OPCI, SIIC)
Pour investir dans l’immobilier sans acheter de bien en direct, les particuliers peuvent opter pour des véhicules collectifs comme les SCPI, OPCI et SIIC.
- SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) Les SCPI détiennent des portefeuilles immobiliers (bureaux, commerces…) et redistribuent les loyers aux porteurs de parts. L’investisseur perçoit des revenus réguliers sans gérer un bien. Le capital n’est pas garanti, mais les rendements sont attractifs : en 2024, la moyenne était de 4,72 %, certaines SCPI atteignant 6–8 %. L’horizon recommandé est long terme (8–10 ans), car la revente des parts peut être lente ou coûteuse.
- OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier) Plus souples que les SCPI, les OPCI mixent immobilier, actifs financiers et liquidités. Généralement intégrés à des contrats d’assurance-vie, ils offrent une meilleure liquidité mais des rendements plus variables, entre 2 et 4 % par an. Ils subissent aussi des fluctuations de valeur en fonction des marchés.
- SIIC (Sociétés d’Investissements Immobiliers Cotées) Cotées en Bourse, ces sociétés foncières permettent d’investir dans l’immobilier via des actions. Elles offrent une bonne liquidité et des rendements de 4 à 6 %, mais avec une volatilité équivalente aux actions classiques.
Ces placements immobiliers « papier » permettent de diversifier votre épargne et de générer des revenus sans contrainte de gestion, avec des niveaux de risque et de liquidité variables selon le support choisi.
Plan d’Épargne Retraite (PER)
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), lancé en 2019, est un produit destiné à préparer la retraite sur le long terme, avec des avantages fiscaux à l’entrée : les versements sont déductibles du revenu imposable (dans les limites prévues), en contrepartie d’une imposition à la sortie. Les fonds sont en principe bloqués jusqu’à la retraite, sauf exceptions (achat de la résidence principale, accident de la vie…).
Comme l’assurance-vie, le PER propose des supports sécurisés (fonds euros à capital garanti) et des unités de compte (fonds actions, SCPI…), permettant à chacun d’ajuster le niveau de risque selon son profil. Une gestion pilotée est souvent proposée, avec une prise de risque décroissante à l’approche de la retraite.
Le rendement dépend entièrement des supports choisis. Les fonds euros rapportent environ 2 %, et une allocation diversifiée peut viser entre 3 et 5 % par an sur le long terme. En 2023, le rendement moyen des PER s’établissait autour de 2,5 %, traduisant une approche encore prudente de nombreux épargnants.
Le PER est un placement de long terme, avec un horizon d’investissement de 10 à 20 ans ou plus. Il convient surtout à ceux qui peuvent immobiliser leur épargne pour bénéficier de son cadre fiscal avantageux. À la retraite, les sommes peuvent être retirées en capital ou converties en rente.
En conclusion, le PER est un outil souple, adaptable et potentiellement avantageux sur le plan fiscal, à condition d’accepter une faible liquidité jusqu’à la retraite.
Conclusion
En France, les particuliers disposent d’une panoplie complète de solutions d’investissement, depuis l’épargne sans risque à faible rendement jusqu’aux investissements spéculatifs très rentables. Le choix dépendra du profil de risque, des objectifs (constitution d’une épargne de précaution, préparation de la retraite, diversification, recherche de performance, etc.) et du horizon de chacun. Il est important de bien comprendre la nature de chaque placement : un livret sécurisé sert à protéger son capital disponible, une action en Bourse vise à le faire fructifier sur le long terme en acceptant des fluctuations, un placement alternatif peut pimenter le portefeuille mais ne doit pas compromettre la solidité financière. Cet aperçu descriptif permet de situer les grandes catégories d’investissements à disposition des jeunes actifs en France, sans pour autant entrer dans les conseils personnalisés. Chaque option a ses avantages et ses limites – à chacun de bâtir, en connaissance de cause, l’allocation qui correspond à sa situation et à ses projets futurs.