La startup Jinko créé des parcours de soins personnalisés pour les personnes atteintes d’un cancer
DESCRIPTION de Jinko
Que proposez vous ?
Jinko est un service d’accompagnement en soins de support pour les personnes touchées par le cancer.
Quand on a un cancer, il y a les soins curatifs pour se soigner (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie etc.) et viennent avec ce qu’on appelle les soins de support qui existent eux pour atténuer la violence des traitements et faire en sorte que la qualité de vie du patient ne se dégrade pas (nutrition, psychologie, activité physique, acupuncture, socio-esthétique etc.).
Les soins de support sont devenus obligatoires dans les parcours de soins en oncologie depuis 2022. Seulement l’offre sur le territoire n’est pas forcément adaptée.
Avec Jinko, le principe est simple :
1. Le patient commence par avoir un entretien avec une infirmière qui va prendre le temps d’écouter son histoire et de comprendre ses besoins.
2. Elle construit ensuite pour lui un parcours de soins personnalisé autour de plusieurs thématiques : la nutrition, la psychologie, l’activité physique, la gestion de la douleur, la sexologie, la socio-esthétique et le retour à l’emploi. Elle s’occupe de prendre tous les rendez-vous, il a juste à se laisser porter.
3. Les soins sont en présentiel près de chez lui ou en visio. Tous les praticiens de son parcours ont l’expérience de l’oncologie et travaillent en équipe dans une démarche intégrative.
4. L’infirmière lui est dédiée. Elle est là pour lui dès qu’il en a besoin. Elle s’occupe aussi de faire le lien avec ses praticiens Jinko et son équipe médicale.
A quel besoin répondez vous (Pourquoi vos clients ont-ils besoin de votre produit/service ?)
Après l’annonce d’un cancer et pendant son parcours de soins, le patient subit de plein fouet les toxicités lourdes des traitements, les crises d’angoisses et les effets secondaires insupportables (insomnies, troubles sexuels, dénutrition, douleurs etc.). Les soins de support englobent un large éventail de pratiques conçues pour aider à supporter ces effets secondaires physiques, émotionnels et psychologiques.
Dans l’après-cancer, le besoin continue mais différemment :
– Le patient ressent un vide, un profond bouleversement et un manque d’accompagnement. Du jour au lendemain, sa vie n’est plus ponctuée par des rendez-vous médicaux, les effets secondaires des traitements sont toujours les mêmes et il a enfin le temps de prendre la mesure de ce qu’il a traversé. L’après-cancer est vécu plus difficilement que la période des traitements par une personne sur 2.
– Les oncologues eux, quand ils voient les patients pour les consultations de surveillance et qu’ils entendent “docteur je ne dors plus”, “j’ai mal partout”, “j’ai peur de la rechute”, ils sont démunis. Leur boulot c’est d’éradiquer la tumeur, pas les insomnies. Ils sont donc ravis d’avoir des relais sur ces sujets dans l’après-cancer.
Quelles sont les technologies que vous utilisez ?
Nous créons 2 piliers technologiques :
L’application patient : Afin de faciliter la coordination de soins, offrir des micro-exercices ludiques et du contenu personnalisés aux patients. Cette application est une progressive web app, sous flutter.
L’optimisation de la coordination interne : Nous donnons des supers-pouvoirs à nos infirmières afin d’optimiser la coordination des soins, à l’aide d’intelligences artificielles disponibles via API (transcription automatique des appels, rédaction des synthèses etc.). Nous développons aussi notre propre modèle afin de prédire les bons parcours de soins aux bons moments pour les patients.
Ces technologies permettent à Jinko de proposer une approche hybride, combinant l’humain avec des outils digitaux pour un accompagnement personnalisé et continu des patients en soins de support.
Histoire de Jinko
Comment avez vous eu l’idée ?
Il y a deux ans, Camille, ma meilleure amie, a été diagnostiquée d’un cancer. À travers elle, j’ai découvert cette maladie mais surtout l’impact que ça pouvait avoir sur sa vie : les insomnies, les douleurs, les angoisses, la chute de cheveux, etc.
Je me suis vite rendue compte que des Camille, il y en avait plein et que des millions de patients vivaient avec ces séquelles terribles au quotidien. Ca m’a inspirée et j’ai eu envie d’agir !
J’ai tout quitté pour passer plusieurs semaines à m’immerger dans l’univers des patients à l’hôpital et dans des associations. Après avoir dessiné les contours du projet, j’ai convaincu Anthony, un ingénieur, et Amélie, une infirmière, de lancer ce projet avec moi. Il s’appelle “Jinko” comme le Ginkgo Biloba, cet arbre qui a survécu à la bombe atomique.
Qu’est ce qui vous a convaincu de vous lancer et de créer cette startup ?
Le besoin colossal des patients : j’ai interviewé une centaine d’entre eux et tous sans exception exprimaient le besoin d’être accompagnés et d’améliorer leur bien être pendant la maladie. Il y a quelques années, on vivait 4 mois du cancer en moyenne donc c’etait ok de ne se concentrer que sur les traitements curatifs. Aujourd’hui on peut vivre jusqu’à 7 ans avec un cancer, c’est devenu pour certains une maladie chronique. On ne peut donc plus laisser les patients vivre de cette façon aussi longtemps.
Le soutien des médecins : ils ont besoin de relais sur ces sujets et sont très enthousiastes que Jinko ait pris cette initiative. Ils valident unanimement la pertinence de notre approche et le soutien que ca peut leur apporter aussi dans leur pratique.
Le changement de réglementation : l’obligation pour les établissements de soins d’orienter des patients en oncologie vers des soins de support est toute récente (decret de 2022). La feuille est blanche, il y a tout à faire.
Davantage de preuves scientifiques : les études récentes ont explosé sur le sujet (x6 en 20 ans) et prouvent l’impact des soins de support sur la mortalité (-30%), la récidive (-40%), la meilleure acceptation des traitements et une meilleure qualité de vie.
Depuis combien de temps avez vous commencé ce projet ?
Jinko a été créée en août 2023 et le lancement commercial a eu lieu un mois après, en septembre.
Nous avons lancé un POC pour tester l’appétence du projet et voir si on répondait de la bonne façon aux besoins des patients. Le POC a très bien marché : +40% d’augmentation de la qualité de vie des patients, 95% de rétention mois après mois, un NPS à 85 et une note moyenne de 4.7/5 sur plus de 700 soins réalisés.
Ces résultats nous ont permis de partir en levée de fonds et de lever plus de 2M€ en 1 mois.
LE BUSINESS MODEL DE LA STARTUP
Quel est votre cœur de cible ?
Nous ciblons les personnes touchées par le cancer, qu’elles soient en traitement ou dans l’après-cancer.
Nous souhaitons être accessibles à tous, quel que soit leur âge, genre et stade de la maladie. Nous n’avons pas de contrainte géographique. Tous les patients peuvent démarrer un parcours quelle que soit leur adresse.
Comment allez-vous vous faire connaître de vos clients ?
1. Notre priorité est d’abord d’assoir notre crédibilité médicale :
Elle est indispensable et fera toute la différence, auprès des professionnels de santé pour nous recommander et auprès des patients pour avoir leur confiance.
La recommandation médicale est le canal d’acquisition dans lequel on croit le plus. Si un médecin conseille un service de soins de support à un patient, il y a 90% de chance qu’il le fasse (étude récente de l’Inca). Ce canal d’acquisition a en plus le mérite d’être gratuit. En revanche, il prend du temps. L’avantage c’est qu’en cancérologie, les professionnels de santé travaillent pour la plupart en clinique ou à l’hôpital, ils ne sont pas en ville en libéral comme d’autres spécialités.
Notre objectif est donc de signer des partenariats avec des établissements de soins (cliniques, centres de lutte contre le cancer (CLCC), hôpitaux) pour avoir accès à des centaines d’oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens, IDE, IPA etc. Depuis le décret d’avril 2022, il est désormais obligatoire pour les établissements de soins d’orienter les patients vers des soins de support. Le moment est donc le bon pour initier ces discussions.
2. Ensuite nous avons à coeur de construire une communauté forte :
Plus on aura de patients en B2C, plus on créera une marque solide et rassurante qui confortera les hôpitaux et séduira les partenaires B2B.
La création de cette communauté va se faire via plusieurs actions :
– Notre omniprésence sur les réseaux sociaux en apportant un maximum de valeur pour les patients : micro-exercices, contenu médical avec des experts, retours d’expérience de patients, etc. Le tout dans un format vidéo ou audio court, ludique et quotidien. Ces contenus sont très engageants car ils évoquent des sujets très personnels.
– Un podcast où des patients racontent leurs parcours de soins de support, les bénéfices, leurs histoires et leurs astuces. L’objectif est de démocratiser toujours plus ces soins et de jouer sur la recommandation.
– Des webinars ouverts pour découvrir une pratique avec un praticien Jinko, c’est la meilleure façon de montrer notre savoir-faire et d’asseoir notre crédibilité.
– Des articles optimisés SEO avec de la valeur, rédigés par des oncologues ou nos praticiens, repris ensuite sur l’application et les réseaux en divers formats (vidéos, shorts, audio). Ils permettent d’augmenter notre référencement et notre crédibilité.
La combinaison de ces différentes actions permettra de pousser la recommandation de façon bottom-up, les patients en parlent entre eux et à leurs professionnels de santé/assureurs, et top-down, les professionnels de santé en parlent aux patients.
Jinko améliore la qualité de vie des personnes touchées par le cancer grâce à des parcours personnalisés de soins de support.
Quel est le business model Comment gagnez-vous de l’argent ?
Nous sommes pour l’instant sur un modèle B2C où le patient finance son parcours.
En début de mois, le patient paie un package mensuel à Jinko qui comprend son abonnement et ses soins. Jinko se rémunére sur l’abonnement et sur une commission sur les soins.
Plus largement, notre objectif est de faire du B2B2C pour toucher un plus grand volume de patients.
Avec des laboratoires pharmaceutiques : ils conçoivent les traitements du cancer (la chimiothérapie par exemple) et cherchent par tous les moyens des services “beyond the pill” à la fois pour se différencier des molécules concurrentes mais aussi pour garantir une meilleure efficacité clinique de leurs traitements (meilleure observance médicamenteuse et meilleure acceptation du traitement avec des soins de support).
Avec des assurances santé / prévoyance : l’argument n’est pas tant marketing mais surtout ‘ROI-ste’. Si un assureur finance des soins de support, c’est moins d’hospitalisations, de médicaments, de dépression ou de rechutes à payer. Ils en sont bien conscients.
LES AVANTAGES de Jinko
Qui sont vos principaux concurrents ? (Si si, il y a toujours un concurrent)
MyCharlotte (Fr), soins de support digitaux en replay / self care en B2C. Le service est aussi accessible à une partie des patients de certains hôpitaux, mais pas de soins en physique.
Vivoptim (Fr), programme d’accompagnement pour améliorer la qualité de vie développé par le groupe Vyv. Pas de cible claire et limitée à certaines mutuelles.
Perci (Uk), Maia (US), The After Cancer (US)
Et plus largement certaines associations de patients
Quels sont vos avantages par rapport à vos concurrents (vous avez le droit à un joker pour cette question)
Notre équipe de choc peut être et notre technologie in-house qu’on est en train de développer pour garantir une personnalisation optimale des parcours de soins.
En quoi vous démarquez vous de vos concurrents ?
– L’accompagnement aux petits oignons de l’infirmière
– La personnalisation boostée par notre technologie propriétaire
– Le lien fait en continu avec l’équipe médicale
ET DEMAIN?
Quels sont les plans pour votre startup (revente, Ipo, rien du tout) ?
Pour l’instant : assoir la crédibilité de Jinko ! On en est au tout début, il y a tout à faire.
Quels sont vos besoins ?
GTM : nous faire connaître auprès des patients, des laboratoires pharmaceutiques et des assureurs / mutuelles
Partenariats : nous faire connaître auprès des directeurs d’établissement.
Où voyez-vous votre startup dans un an ?
On aimerait bien avoir atteint au moins 500 patients :)