Voici un petit article rapide pour présenter le concept d’uberisation, et vous expliquer qu’il s’agit en fait de d’économie collaborative ; )
Uber est une startup américaine dont les chiffres sont impressionnants. Créée en mars 2009, voici Uber aujourd’hui :
Montant levés : environ 1,7 Milliards et cherche à lever entre 1.5 et 2 Milliards de $
Revenu estimé en 2015 : 10 Milliards
Valorisation : 47 Milliards
Nombre de pays : 57 pays / plus de 200 villes
Nombre d’employés : 2 200
Nombre de voitures taxi dont ils sont propriétaires : 0 (ou pas beaucoup plus en tout cas, bien qu’ils aient annoncé le souhait d’acheter 500 000 voitures sans conducteurs d’ici 2020…)
Vous trouverez les dates clefs de l’histoire d’Uber sur Wikipedia.
Le principe d’Uber, si vous ne le connaissiez toujours pas, est que n’importe qui peut faire le métier de chauffeur taxi (à condition d’être une entreprise en France).
En France, le problème s’est posé avec les taxis, car ils ont un marché protégé. En gros, il faut raquer une licence pour avoir le droit de prendre des passagers.
Quand Uber a débarqué, il n’a pas fallu longtemps aux Parisiens pour se rendre compte de la plus-value de service à laquelle ils avaient accès.
Et les taxis ont riposté.
Et l’expression ‘se faire uberiser’ est apparue.
Le problème est qu’il s’agit simplement d’économie collaborative. Le principe de cette économie, aussi appelée ‘sharing economy’ en anglais, est que l’acte commercial n’a plus lieu entre un particulier et une entreprise, mais directement entre deux particuliers.
L’uberisation est donc une mise en concurrence entre des entreprises établies et des particuliers qui proposent les même services. Et fatalement, ça ne plaît pas à tout le monde …
La France a un leader international dans l’économie collaborative… et il est en train d’uberiser / manger du pâté sur la tête d’une autre entreprise de transport.
Il y a plein d’autres startups en route. Pensez au secteur de la restauration et jetez un œil à ces startups du collaboratif.
Ce qui importe dans toutes ces histoires, c’est la vitesse à laquelle une entreprise qui n’a que très peu de frais fixes peut capter la valeur ajoutée d’un secteur, uniquement en maitrisant la demande. Avec ces entreprises, la valeur s’est déplacée à l’interface entre la demande et l’offre.
Et si vous pensez que vous n’êtes pas prêts de vous faire ‘uberiser’ parce que vous êtes bien au chaud dans une banque, jetez un œil à Lending Club.
Ci-joint un excellent article sur le sujet de la croissance de ces entreprises collaboratives.
Bref, tout ça pour dire qu’avec des entreprises qui préfèrent externaliser leurs ressources au profit de leur bilan annuel, et la possibilité pour un particulier d’avoir un N° de Siret en quelques minutes, il ne faut pas s’étonner que l’économie entière s’uberise !
Vive les startups libres, vive l’économie collaborative et vive la France !
Et voici une petite vidéo de La Barbe expliquant pourquoi l’uberisation n’est pas forcément une bonne nouvelle pour tout le monde :