Mettre la musique au service de la communication, sans s’arracher les cheveux et se payer la SACEM, servir les musiciens grâce à la communication et leur trouver un nouveau terrain d’expression.
C’est la double ambition qui a mené Cécile et Céline a crée BeMySound, première plateforme française de vente en ligne de créations musicales au service des projets de communication.
A l’heure du tout-multimédia, la musique fait partie de votre image ! BeMySound met en relation compositeurs et commanditaires pour des créations originales et sur-mesure.
Que proposez vous ?
beMYsound est une plateforme B2B, qui vend de la musique libre de droits (par exemple sous licence Creative Commons) pour l’illustration sonore : films, vidéos publicitaires, documentaires, sites internet, jeux, attente téléphonique…
beMYsound fonctionne avec une communauté de compositeurs : c’est leur musique qui est proposée à la vente via un catalogue de plus de 1800 morceaux aujourd’hui.
Grâce à cette communauté, on propose aussi un service de création musicale sur-mesure : un client qui recherche une musique spécifique et originale peut lancer un appel d’offre sur le site, auprès de la communauté de compositeurs.
Comment avez vous eu l’idée ?
Nous venons des secteurs de la communication et du Web. Donc nous connaissions la problématique de recherche de musique : comment la trouver, où la trouver, comment négocier,… ? On a toujours trouvé cela compliqué. Surtout lorsqu’on entre dans des problématiques de négociation des droits, qui ne sont pas accessibles à tout-le-monde.
Céline avait en parallèle créé un petit label de musique, avec lequel elle a découvert l’autre côté du miroir de cette problématique : elle a donc voulu, via ce label, simplifier les démarches pour les clients intéressés par la musique qu’elle vendait, et s’est rendue compte que c’est un service que les clients appréciaient.
Qu’est ce qui vous a convaincu de vous lancer et de créer ce projet ?
Après avoir fait une étude de marché et interrogé un certain nombre de clients potentiels, on s’est rendu compte qu’un tel service pouvait intéresser de nombreux clients. Nous avons donc décidé de nous lancer.
Depuis combien de temps avez vous commencé ce projet ?
Cela fait plus de deux ans. On a commencé en 2010, avec l’étude de marché. Puis nous avons cherché des fonds (love money) pour démarrer et créer le site. Ce dernier est en ligne depuis début 2011.
Quel est votre coeur de cible ?
Notre coeur de cible est soit l’agence digitale qui crée du contenu interactif, soit la société de production audiovisuelle.
Pourquoi vos clients ont-ils besoin de vos services ?
Nous répondons à un besoin de plus en plus important de musique pour les professionnels, avec l’explosion de la communication vidéo sur Internet. Et en proposant des musiques dont les droits ont préalablement été négociés avec les compositeurs, que les clients peuvent acheter directement en ligne tout simplement. Ces musiques n’étant pas déposées à la SACEM, les clients n’ont pas de droit supplémentaires de diffusion à régler, tout est compris dans le tarif de départ.
Pour simplifier encore plus la vie de nos clients, nous leur proposons des services gratuits : la possibilité de créer des listes de morceaux favoris, l’assistance à la recherche, l’envoi de morceaux tests…
Comment allez-vous vous faire connaître de vos clients ?
Nous avons travaillé sur un large plan de communication. Pour le moment, nous achetons des mots-clefs sponsorisés, nous travaillons sur le référencement. Nous allons largement développer les RP dès la rentrée, et les partenariats avec des sites de contenu complémentaire.
Quel est le business model ?
Les compositeurs déposent leurs morceaux en ligne gratuitement. A chaque vente, on partage la recette équitablement entre le compositeur et nous.
Quels sont vos besoins ?
Nos besoins sont divers : d’abord nous sommes à la recherche d’un CTO (car ni Cécile ni Céline n’a un profil technique), qui voudrait s’associer sur le projet. Pour le moment, le site est en PHP. Nous travaillons avec des partenaires techniques, mais ce n’est pas pareil que d’avoir quelqu’un en interne.
Ensuite, nous avons des projets d’internationalisation et nous avons besoin d‘augmenter notre notoriété de manière très importante. Pour cela, nous allons nous mettre à la recherche de capitaux.
Quels sont les plans pour l’entreprise (revente, Ipo, rien du tout) ?
L’idéal serait de pouvoir revendre soit à un groupe de communication, soit à une banque d’images (type fotolia) qui voudrait se diversifier (Getty Images a par exemple racheté un catalogue de musiques).
Qui sont vos principaux concurrents ? (Si si, il y a toujours un concurrent)
Sur la musique libre de droit, oui, nous avons des concurrents, mais c’est un marché très international.
Par exemple Massive Tracks (Allemagne), ProundMusic (US), Oyoboo (Fr), la partie Pro de Jamendo (Luxembourg), …
En quoi vous démarquez vous de vos concurrents ?
– Par l’offre : nous nous efforçons d’avoir une offre qualitative de musique.
– Par les services gratuits aux clients : l’aide à la recherche, etc.
– Par la possibilité de solliciter les compositeurs de la communauté pour commander de la musique sur-mesure à des tarifs abordables.
Où voyez-vous l’entreprise dans un an ?
Loin! je vois une entreprise avec une portée internationale.
Nous aurons levé des fonds et pourrons avoir une politique marketing efficace pour dénicher de nouveaux clients.
En parallèle, notre équipe se sera étoffée d’un CTO, et peut-être aussi d’un community manager et d’un commercial.
Enfin, nous commencerons à nous pencher sur l’innovation, et notamment la mise en place de nouveaux outils pour améliorer le référencement et la recherche de musique sur le site.